A l’image d’Houssem Aouar, plusieurs joueurs binationaux privilégient l’Algérie plutôt que l’équipe de France. Alerté par cette tendance, le journaliste Daniel Riolo se demande si le traitement infligé à Karim Benzema n’influence pas leur décision.
Les prochaines listes de Djamel Belmadi pourraient inclure de nouveaux venus. La Fédération Algérienne de Football a en effet convaincu Houssem Aouar, Jaouen Hadjam et Farès Chaïbi de rejoindre les Fennecs. Et d’autres Franco-Algériens comme Rayan Cherki et Amine Gouiri pourraient les suivre. De quoi inquiéter Daniel Riolo qui se demande si les tensions entre le sélectionneur Didier Deschamps et Karim Benzema ne refroidissent pas les binationaux.
🚨HOUSSEM AOUAR 🎙️:
— Algérie Football Média 🇩🇿 (@DZFOOTBALLDZ) March 16, 2023
« L’idée de jouer en Algérie le trottais dans la tête depuis un moment mais je ne voulais pas faire les démarches moi même pour pas être vu comme un opportuniste. Et le président m’a contacté, c’était un signe du destin. » pic.twitter.com/l1zwlAGjHu
« On pourrait se demander pourquoi c’est comme ça, et comment on en est arrivé là. Mais c’est un fait qui est là, a constaté le journaliste de l’After sur RMC. Après, est-ce qu’il y a aussi, quelque part, un effet Benzema dans tout ça ? Je pose la question. Avec la façon dont Benzema a été traité par l’équipe de France et par Deschamps. Il est également possible que cela joue un petit rôle. »
Le chroniqueur a ensuite élargi son explication en évoquant un phénomène extra-sportif. « La tendance, on la sent venir. Il y a un problème plus vaste de société où les bi-nationaux, et notamment s’ils sont Algériens, se sentent de moins en moins proches de la France et plus attirés par leurs origines. C’est une tendance, a souligné Daniel Riolo. S’ils le sentent comme ça, il n'y a rien à leur dire… Ce n'est pas condamnable. »
Une tendance extra-sportive
« J’ai toujours dit qu’ils devaient faire en fonction de leur cœur. Si leur cœur dit que c’est là-bas qu’ils ont envie de jouer, s’ils gagnent leur place, qu’ils y aillent, a-t-il conseillé. Après on pourrait expliquer pourquoi la société a fait qu’aujourd’hui, des enfants qui sont de deuxième ou troisième génération se sentent aussi peu français. C’est un problème qui est socio-politique qui est encore plus grand, qui dépasse le foot. » Rappelons tout de même que les bi-nationaux ayant récemment opté pour l’Algérie avaient peu de chances d’intégrer l’équipe de France A dans les mois ou années à venir.