Il y a toujours eu les « pro » et les « anti » Karim Benzema dans le débat sur la sélection ou non de l’attaquant français ces dernières années.
Mais l’annonce du retour du buteur du Real Madrid a néanmoins fait quasiment l’unanimité sur le plan sportif. L’équipe de France prenait un risque offensif à aller à l’Euro avec Olivier Giroud, en manque de temps de jeu, et se donnait la possibilité d’ajouter de la qualité indéniable avec le joueur formé à l’OL. C’est le pragmatisme de Didier Deschamps qui l’a donc emporté, et les deux hommes ont pu se voir pour faire la paix. Mais inutile d’extrapoler sur cette réconciliation pour Vikash Dhorasoo, elle a uniquement servi les intérêts personnels du sélectionneur national. L’ancien joueur du PSG, Bordeaux ou du Milan AC est sans pitié avec Didier Deschamps, et il le reprend même de volée quand le champion du monde 1998 assure que son cas personnel passe après l’équipe de France.
« Il n’a pas sélectionné pendant des années l’un des meilleurs joueurs du monde qui est cinq fois champion d’Europe avec le Real Madrid qui est la meilleure équipe du monde. Et il décide de ne pas le prendre et il prend des joueurs, Giroud par exemple, qui n’a pas marqué un seul but pendant la Coupe du monde, qui joue parfois pas du tout, et d’autres joueurs qui étaient moins bons que Karim Benzema. Nous, on a fait le travail à le remettre dans le débat à chaque fois, mais à niveau égal il ne revenait pas, alors qu’il le méritait. Didier Deschamps a des comptes à rendre au peuple français. Nous, on était privés du meilleur joueur français en activité parce qu’un sélectionneur, un gars, a décidé de ne pas le prendre. Donc c’est évidemment un problème personnel qu’il a mis au-dessus de l’équipe de France », a livré l’ancien joueur désormais reconverti comme consultant sur La Chaine L'Equipe et politicien, et pour qui la réconciliation arrive beaucoup plus tard. Plus tard que celles qui ont amené à rappeler rapidement Adrien Rabiot ou Antoine Griezmann quand ils ont fait des écarts par le passé.