La liste des 23 a toujours fait beaucoup parler à l’approche des grandes compétitions, mais celle donnée par Didier Deschamps continue de faire des vagues à 10 jours de l'Euro.
Principalement autour de l’exclusion, pourtant annoncée en amont, de Karim Benzema pour des raisons extra-sportives, mais aussi en raison de l’absence de Hatem Ben Arfa, qui n’a passé le « cut » pour des raisons sportives qui ont été bien moins acceptées. Si Eric Cantona s’est chargé de lancer une énorme polémique en accusant quasiment Didier Deschamps de racisme dans ses choix, il faut croire que la sélection tricolore est devenu un problème national. Ainsi, l’humoriste Jamel Debbouze a également livré son sentiment, regrettant l’absence de deux joueurs parmi les plus forts en France, mais aussi la symbolique pour deux joueurs représentatifs des banlieues.
« Le sélectionneur a certainement ses raisons. Mais je n’aurais pas fait comme ça pour Benzema et Ben Arfa. Pour plein de raisons. Sportivement, comment fait-on pour se priver de joueurs extraordinaires comme eux ? Ces gamins représentent en plus tellement de choses, notamment en banlieue. N’avoir aucun de « nos » représentants en équipe de France… Quand on vient des quartiers, on a une mécanique qui nous est propre. Avec un mélange de joie, de frustration et d’envie, on veut bouffer la terre entière mais avec nos potes et notre famille.
Tant qu’on ne permet pas aux quartiers d’évoluer et qu’on en fera pas des Sillicon Valley, qu’on ne leur permettra pas de s’épanouir humainement, socialement et économiquement, on « leur » en voudra toujours d’être ce qu’ils sont. Karim Benzema, et par extension Hatem Ben Arfa, payent la situation sociale de la France aujourd’hui », a annoncé dans France Football, un Jamel Debbouze qui a toujours suivi le football de près, mais estime que la portée de l’équipe de France a une signification qui va au-delà du ballon rond, et notamment dans les quartiers défavorisés.