En froid avec la presse française depuis des années, Franck Ribéry s’est finalement confié dans un entretien accordé au journal L’Equipe. L’occasion pour l’ailier tricolore d’évoquer ses relations difficiles avec son pays natal, où ses détracteurs ne l’ont jamais épargné.
C’est d’ailleurs l’une des raisons qui expliquent sa retraite internationale en 2014. « J'ai pris la haine sur beaucoup de choses, a confié le joueur du Bayern Munich. Parce qu'en France, dans mon pays, on trouvait toujours un truc à me reprocher. Bien sûr qu'en dehors du foot j'ai fait des conneries. Tout le monde en fait. Mais j'ai fait aussi beaucoup pour ma sélection au niveau professionnel. Trop de choses se sont accumulées autour de moi. Je ne supportais plus une certaine hypocrisie. »
Du coup, Ribéry, forfait pour le Mondial au Brésil, avait refusé d’accompagner les Bleus avant de définitivement tourner la page. « Parce que je ne suis pas un tricheur. J'aurais peut-être pu aller à cette Coupe du monde, faire semblant. Mais je ne voulais pas aller au Brésil pour être sur la photo, faire de la figuration, a-t-il expliqué. J'ai aussi senti de la méfiance chez certains. Un lien de confiance s'est cassé. Moi, j'ai assumé ma décision. D'autres n'ont pas assumé ce qui avait été décidé. Personne ne devait plus parler sur ma blessure après mon forfait. Certains l'ont fait. »
Le Ballon d’Or, Ribéry n’a pas digéré
Vexé, l’ancien Marseillais n’a pas non plus apprécié le manque de soutien en 2013, lorsqu’il espérait remporter le Ballon d’Or après une superbe saison. « Il y a des coéquipiers et des gens qui pèsent dans le foot français qui n'ont pas été solidaires avec moi, a-t-il dénoncé. J'ai senti que ces gens n'auraient pas été heureux que je sois Ballon d'Or. » Difficile de dire si Didier Deschamps fait partie de la liste. En tout cas, Ribéry affirme qu’il n’a « plus jamais » parlé au sélectionneur après sa retraite internationale.