Pour le président de l'OL, la nomination de Laurent Blanc à la tête des Bleus serait sportivement logique, mais il avoue que Bordeaux a son mot à dire et des arguments.
Jean-Michel Aulas doute rarement, mais dans le cas de l’équipe de France le président de l’Olympique Lyonnais avoue avoir des doutes. Et cette hésitation concerne évidemment le successeur de Raymond Domenech. Si sur le plan technique, il juge la candidature de Laurent Blanc évidente, le patron de l’OL est plus mitigé lorsqu’il se place dans la peau de ses homologues bordelais.
« Il réussit parfaitement bien avec peu d’expérience. Il a toutes les qualités. Mais je serais à la place de Bordeaux, je ferais tout pour garder mon entraîneur. Et je ne pense pas que Blanc ait aujourd’hui le profil du sélectionneur dans la mesure où ça doit se préparer avant. Il y a une deuxième incompatibilité, la rémunération. Celle d’un entraîneur d’un grand club européen se situe autour de 3 à 4 ME par an. Pour la Fédé, c’est très difficile. Un entraîneur doit d’abord être libéré de ses obligations contractuelles, avant d’être contacté par la FFF. C’est mon avis de président de club. Laurent Blanc est dans une situation impossible vis-à-vis de ses employeurs et eux sont dans une situation pas facile non plus », reconnaît Jean-Michel Aulas dans les colonnes de l’Equipe.