Ce n’est un secret pour personne, José Anigo et Didier Deschamps ne sont pas les meilleurs amis du monde depuis leur collaboration à l’OM (2009-2012). Et leurs relations ne se sont visiblement pas améliorées trois ans plus tard au vu des commentaires du recruteur marseillais au sujet de la prestation des hommes de Deschamps contre la Belgique dimanche (défaite 4-3). Notamment dans la ligne de mire d’Anigo, la défense tricolore.
« Dans ce secteur-là, Didier Deschamps a encore du boulot ! A douze mois du début de l’Euro, l’équipe de France n’a visiblement toujours pas trouvé sa charnière centrale. En réfléchissant un peu, je crois même qu’il n’existe pour l’instant aucune garantie sur les quatre de derrière. Certes, face à la Belgique, les Bleus étaient orphelins de Pogba, Evra et Benzema. Mais pour une sélection qui a autant d’ambitions et de responsabilités, il est étonnant de voir qu’il n’y a finalement que très peu de réserve et de solution de secours. Et ce n’est certainement pas la fin de match, trompeuse, qui va me faire changer d’avis », a critiqué l’ancien supérieur de Deschamps sur le site de France Football, avant d’aller encore un peu plus loin dans son analyse négative.
« Pour réussir un bon Euro, il va falloir à Deschamps sans doute un peu plus que sa chance légendaire, a-t-il poursuivi. Il lui faut trouver un équilibre au sein d’une équipe parfois un peu bancale. Un équilibre mais aussi un projet de jeu plus flamboyant, entraînant. Tout un pays doit se retrouver dans ces Bleus-là. Tout un pays doit avoir envie de suivre cette équipe-là. Il n’est pas trop tard. Car je suis convaincu, malgré tout, que la France a de très solides arguments. Mais attention à ne pas trop traîner, car l’Euro, c’est demain. Pour réussir quelque chose de grand, il faudra à tout ce joli monde bien plus qu’une nouvelle et jolie coupe de cheveux. Et, là, pour une fois, je suis totalement d’accord avec le sélectionneur… »