A 24 heures du match entre l’Angleterre et la France, ce mardi à Wembley, l’émotion était déjà palpable lors des conférences de presse des deux sélectionneurs. Roy Hodgson a très peu parlé de football, reconnaissant que le contexte de cette rencontre amicale pèserait forcément sur les esprits, et exprimant toute sa sympathie et sa compassion à ce que vivait les footballeurs français, mais aussi bien évidemment tout le pays.
« Je comprends pourquoi les autorités françaises ont voulu maintenir la rencontre. On fera de notre mieux pour faire un bon match mais je n’ai jamais connu une préparation de match aussi forte et émotionnelle. On ne peut pas nier le fait que ce match est spécial. Ce n’est pas un match amical comme un autre car il arrive quatre jours après une impensable attaque terroriste qui va avoir un effet durable sur tout le monde. Je crois que ce sera l’occasion de montrer notre solidarité. Le fait que nous afficherons La Marseillaise sur le grand écran montre notre état d’esprit, c’est la moindre des choses. Nos joueurs sont comme tous les gens dans le monde : ils sont dévastés par la nouvelle. Mais ce match va bien au-delà d’un simple match de football, beaucoup de joueurs français jouent en Angleterre donc on ressent une grande empathie pour eux », a reconnu le sélectionneur anglais, tandis que Wayne Rooney a fait preuve d’un discours encore plus offensif.
« Le match de mardi aura une grande signification symbolique. Ce sera le premier grand événement depuis vendredi, et cela nous permettra de démontrer que le terrorisme ne peut pas gagner », a prévenu l’attaquant et capitaine de la sélection anglaise, qui a, comme ses coéquipiers, observé une minute de silence ce midi en hommage aux victimes (notre photo).