Dans un long entretien pour France Soir, l’attaquant de l’équipe de France explique avec précision ce qu’il s’est passé à la mi-temps de France – Mexique, et surtout comment les choses en sont arrivées à ce point.
Pour le buteur de Chelsea, c’est une suite logique des choix complètement illogiques effectués par Raymond Domenech à son sujet, alors qu’il savait très bien que cette tactique de mettre Nicolas Anelka en pointe emmenait l’équipe de France droit dans le mur.
« Tout le monde veut savoir ce qu’il s’est passé, je vais décevoir beaucoup de gens qui se sont faits des films à la Hitchcock (…) Le coach arrive et me dit ‘putain Nico, je t’ai déjà dit d’arrêter de décrocher et de jouer devant’. Je lui réponds que rester devant je ne fais que ça et que je ne touche pas un ballon. Et j’ajoute ‘C’est bon il faut arrêter de me dire de rester devant. Je ne reste plus devant’. Il continue, me répond de son côté et moi du mien (…) et c’est à cet instant qu’il me lâche ‘Allez, c’est bon tu sors’. Il parle à l’un de ses adjoints et lui demande d’appeler Dédé (Gignac) afin qu’il rentre. ‘Pas de problème, fais ton équipe », dis-je. Et je marmonne dans mon coin des choses qui resteront dans le secret du vestiaire. Et qui auraient du le rester. Mais en aucun cas ce ne sont les mots que j’ai pu lire dans L’Equipe. C’est une évidence. Et il y a au moins quinze témoins », a expliqué Nicolas Anelka qui semble surtout ne pas comprendre pourquoi le sélectionneur français a persisté à l’aligner en pointe de l’attaque alors qu’il lui avait confié à deux reprises et de manière personnelle (après l’Euro 2008 et après France-Espagne) qu’il ne préférait pas jouer en tant qu’attaquant axial.
« Je n’ai servi à rien durant ce mondial. Il a réussi à me dégoûter du football alors que j’adore mon sport et mon métier, alors que je disputais ma première et dernière Coupe du monde. Si le coach voulait prendre un joueur de surface, ce n’est pas moi qu’il fallait choisir. Il s’est trompé sur le casting et je suis le premier à le reconnaitre », estime Nicolas Anelka, dans une analyse simple qui mettra tout le monde d’accord, sauf Raymond Domenech, sur le sujet. Enfin, l’attaquant de Chelsea a répété comme ses coéquipiers qu’il n’y avait eu aucun problème avec l’intégration de Yoann Gourcuff pendant ce Mondial, et n’a émis qu’un souhait : celui de voir Raymond Domenech « avoir l’honnêteté de dire » qu’il n’a jamais tenu les propos reportés en Une de L’Equipe.