Déclarations défaitistes, ridigité excessive avec les arbitres, le président de la FFF semble un peu tendu en ce début de saison.
La perspective de voir l'équipe de France jouer deux matches cruciaux pour le Mondial 2010 semble avoir mis le président de la Fédération Française de Football en transe. Alors que son sélectionneur, qu'il a maintenu à son poste, et ses joueurs sont déjà malmenés, Jean-Pierre Escalettes a jugé utile d’en rajouter. « Mon inquiétude est très importante en ce moment parce que les quatre matchs à venir sont capitaux pour la qualification (...) Après les Iles Féroé, je n’étais pas très enthousiaste. On a dominé notre sujet l’inverse aurait été étonnant , mais on a manqué d’efficacité. Je vois qu’en Ligue 1 on se met à marquer des buts. J’aimerais que l’équipe de France se mette à en marquer aussi. Ce ne sont pas ces trois points pris contre les Iles Féroé qui vont nous donner des certitudes concernant la reconstruction de l’équipe de France (...) C’est vrai qu’il n’y a pas eu de changement radical dans la façon d’aborder les matchs. On n’a pas de match référence », lançait le patron du foot français dans le Parisien. Des déclarations qui ne comblaient pas de joie les internationaux, jugeant qu’ils étaient un peu lâchés. « On ne partage pas le même avis que lui. A nous de faire les choses pour que ses inquiétudes à lui n'aient plus lieu. Les gens se plaignent que les joueurs de l'équipe de France ne jouent pas bien, pourtant on sait très bien que quand on entre sur le terrain, on veut tout gagner. C'est le résultat qui compte à la fin », lançait ainsi Abou Diaby. De son côté, Rod Fanni était lui plus direct : « Le président a le droit d'être inquiet, ce n'est pas un souci. Mais les critiques ne font pas du bien à l'équipe. Avant de poursuivre: Venant de sa part, on attend souvent plus de soutien que des critiques. Il a le droit d'avoir son avis. Nous, quoi qu'il dise, on sait ce qu'on a à faire sur le terrain.»
Les Bleus ne sont pas le seul problème actuel de Jean-Pierre Escalettes, qui doit en plus régler la révolte des arbitres français depuis le début de saison. Et là encore, le président de la FFF fait dans le rigide. « Il est décevant que les arbitres ne soient pas venues à la réunion avec le Conseil supérieur de l’arbitrage. Maintenant, on ne peut pas accepter leurs préambules à toutes discussions. A propos de la désignation de Claude Colombo, même si les arbitres dépendent de la FFF et en aucun cas de la Ligue, il est logique de que la LFP ait un observateur. On n’est jamais revenu sur une nomination », prévient fermement Jean-Pierre Escalettes, au risque de provoquer une très grosse tension lors des prochaines journées de championnat. Entre les rencontres France-Roumanie, Serbie-France et ce coup de chaud avec les arbitres, les nerfs présidentiels seront donc mis à rude épreuve.