Dans un match de Coupe qui a failli déborder en raison de l’agressivité corse, Lyon a fait la différence en seconde période et en supériorité numérique pour s’imposer finalement (0-4) et décrocher son billet pour la finale de la Coupe de France.
En quelques secondes, l’Olympique Lyonnais a compris comment le Gazélec d’Ajaccio avait réussi à atteindre les demi-finales de la Coupe de France en sortant notamment Toulouse et Montpellier. Un jeu dynamique, plein de culot et de talent, mais aussi un engagement très limite dès la première seconde. Surpris, les Lyonnais voyaient Lloris être sauvé par son poteau sur une frappe en pivot de Colloredo (10e). Dans la foulée d’un match de Coupe animé, Briand trouvait la barre après avoir repiqué dans l’axe sur un bon service côté droit (13e). Les Corses faisaient plus que jeu égal mais leur volonté de « marcher sur Lyon » était un peu trop prise au pied de la lettre. A l’approche de la pause, Colinet fauchait grossièrement par derrière Lacazette, et se faisait logiquement exclure (38e). S’en suivait dix minutes d’extrême confusion, où les joueurs d’Ajaccio semblaient plus soucieux de régler leurs comptes avec les Lyonnais que de jouer au football. Sur un coup-franc, Källström trouvait tout de même la barre de Rastello d’une lourde frappe des 20 mètres (45e).
Au retour des vestiaires, le match ressemblait forcément à une attaque-défense, mais les Corses montraient, d’une frappe puissante de Verdier sur le poteau, qu’ils avaient les moyens de faire encore trembler l’OL (49e). Mais Lyon commençait à dominer copieusement et finissait par trouver la faille par Lacazette, à la reprise d’une frappe en force de Briand repoussée par Rastello (0-1, 59e). Dès lors, Ajaccio s’écroulait physiquement et l’OL faisait tourner jusqu’à trouver la solution sur une action d’école avec un débordement de Reveillère et un centre en retrait pour Lisandro qui fusillait de près (0-2, 73e). Le match était plié et Grenier ajoutait un troisième but d’un lob bien senti après un dégagement hasardeux de Rastello (0-3, 80e), avant que Gomis ne marque en force sur un ultime contre (0-4, 90e). Les Gônes avaient eu le mérite de s’être rendu facile cette rencontre en seconde période, même si elle aurait pu être différente à 11 contre 11 tant les Corses se sont montrés dangereux sur plusieurs offensives. Ces derniers ont toutefois payé logiquement une attitude agressive peu glorieuse en première période : être le « petit » face au « gros » ne permettant tout de même pas tous les débordements. Coté lyonnais, le rêve du doublé dans les coupes nationales est plus que jamais d’actualité, et c’est bien là l’essentiel pour Rémi Garde et ses troupes.