Eliminé de la Coupe de la Ligue à Rennes (2-2, 4-3 aux t.a.b.) mercredi, l’Olympique de Marseille a du mal à digérer sa défaite.
Et pour cause, le club phocéen a été victime d’une erreur d’arbitrage qui a privé Kostas Mitroglou, injustement signalé hors-jeu, de son premier doublé sous ses nouvelles couleurs. Mais surtout, l’OM a failli encaisser un but fantôme lorsque l’arbitre assistant a étrangement estimé que le ballon du Rennais Benjamin André avait franchi la ligne. Même si le but a finalement été refusé, probablement grâce à l’aide de la vidéo, le président Jacques-Henri Eyraud va réclamer des explications.
« Je vais demander que la direction de l'arbitrage partage les bandes sons du dialogue entre les arbitres pour comprendre comment ce but a pu être validé et pour comprendre ensuite pourquoi il a fallu autant de temps pour qu'il soit justement invalidé, a annoncé le dirigeant. C'est un cas de figure inédit. Le but a été refusé avec l'aide de la vidéo, c'est fort probable oui puisqu'il n'y a pas de goal-line technology à ce stade de la compétition. Mes joueurs m'ont pourtant dit que le corps arbitral leur avait signifié que le but était valable. Là, c'est plus grave, ça veut dire qu'il y a eu quelque part une défaillance. Il faut savoir d'où ça vient. »
Eyraud veut aider les arbitres
« Je fais ces remarques en ayant toute conscience de la difficulté du job d'arbitre mais j'ai envie de les aider afin que le dialogue s'améliore. Il faut pousser pour que les moyens mis à leur disposition s'améliorent, a conseillé le patron de l’OM. Et ce n'est pas le seul exemple dans ce match où la vidéo est peut-être intervenue. J'ai remarqué un certain nombre de fautes sifflées en notre défaveur visiblement après un échange entre arbitres. On peut s'interroger pour quelles raisons les décisions ont été prises avec autant de temps de latence. »
« Plus de technologie et vite »
« Deuxième point, Mitroglou a marqué un deuxième but qui a été injustement refusé. Il y a un danger, c'est que certains réclament moins de technologie. Au contraire j'en réclame plus et vite. Si la technologie ne garantira jamais le "zéro erreur", elle sera à même de limiter les fautes. C'est absolument nécessaire vu les enjeux », a estimé Eyraud, qui n’aurait peut-être pas tenu le même discours en cas de qualification.