Mené jusqu'à la 85e minute par l'OL, le PSG a réussi à renverser la tendance, s'imposant finalement 2 à 1 après prolongation à l'occasion d'une rencontre très spectaculaire. A Lyon, on est désormais dans l'attente de la décision de Jean-Michel Aulas.
Il aura fallu attendre le dernier match des huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue pour assister à un match d’une intensité digne de ce nom. Et à ce petit jeu, c’est le PSG qui a prouvé mercredi soir à Gerland qu’il était bien un club de coupe en allant gagner 2 à 1, avec deux buts d’anciens joueurs de l’OL, après prolongation contre l’Olympique Lyonnais. Un résultat qui fait la joie du Paris Saint-Germain, et qui rend l’avenir de Claude Puel très incertain.
Malgré l’enjeu sportif, l'entraîneur de l'OL avait laissé ses stars sur la touche, puisque Yoann Gourcuff, Lisandro ou bien encore Michel Bastos étaient sur le banc au moment du coup d’envoi, tandis qu’Hugo Lloris était lui carrément dans les tribunes. Mais cela n’empêchait pas les joueurs de l’Olympique Lyonnais de prendre l’initiative dans cette rencontre face au PSG. Avec un Bafé Gomis très remuant sur le front de l’attaque, l’OL mettait souvent en danger l’arrière-garde parisienne, sans toutefois se créer d’énormes occasions. Si le PSG subissait durant cette première période, il fallait un petit coup de pouce du destin pour que Lyon vire en tête. Jimmy Briand, qui est actuellement l’homme fort de l’attaque de l’OL, adressait une frappe tendue que Zoumana Camara, détournait, ce qui trompait Grégory Coupet (1-0, 38e).
Mené à la pause, le PSG se devait d’être un peu plus actif et les joueurs d’Antoine Kombouaré affichaient des ambitions un peu plus offensives à l’entame de la seconde période. Si Paris était nettement mieux, Rémy Vercoutre n’était pas non plus mis en très gros danger, Hoarau ayant du mal à trouver des solutions. L’OL pouvait mener quelques raids, mais Grégory Coupet veillait lui aussi au grain sur une action de Gomis, ou bien encore une frappe sèche de Kim Källström (66e).
A un quart d’heure de la fin, un énorme coup de chaud avait lieu à Gerland. Sur une action en pleine surface, Lovren touchait le ballon de la main, mais l’arbitre ne bronchait pas, provoquant la furie des joueurs et du staff du PSG, qui estimaient probablement à juste titre qu’il y avait penalty (74e). Dans la continuité de l’action, Guillaume Hoarau récupérait le ballon et adressait un tir que le portier détournait sur son poteau, alors qu’un joueur lyonnais était toujours au sol. Un très vif incident opposait subitement les joueurs des deux camps, visiblement très énervés.
Le match devenait totalement fou, et c’est Pied qui adressait un premier missile sur la transversale de Coupet (79e). Paris pliait subitement et le gardien du PSG était tout heureux de voir encore une fois son poteau le suppléer sur un coup-franc de Pjanic (82e). L’OL se ruait à l’attaque pour tenter de ne pas trembler dans les ultimes secondes, mais c’est pourtant ce qui allait se produire. Sur un contre, et une remise malencontreuse de Lamine Gassama, Mathieu Bodmer d’un superbe geste trompait Rémy Vercoutre et ramenait le PSG à égalité (1-1, 86e).
Il fallait donc 30 minutes de rab pour départager les deux formations, avec cette fois du lourd sur la pelouse, puisqu’après Michel Bastos et Yoann Gourcuff, Claude Puel lançait Lisandro. Mais c’est le PSG qui passait en tête sur une action en trois temps. Ceara adressait d’abord un coup-franc sur la transversale lyonnais, mais le ballon revenait dans les pieds de Luyindula qui à bout portant échouait sur Vercoutre, Giuly récupérait à son tour le cuir qu’il envoyait d’une frappe limpide au fond des filets de l’OL (1-2, 101e). Malgré cet avantage, le PSG ne se recroquevillait pas et le match devenait encore plus intense avec des occasions pour les deux formations dans une fin de rencontre époustouflante, Lyon poussant de toutes ses forces...mais en vain. Après un scénario somptueux, l'OL quittait donc la Coupe de la Ligue par la petite porte, ce qui n'est pas réellement mérité, mais le PSG n'avait pas non plus volé sa victoire.