L'entraîneur de l'Olympique de Marseille ne veut plus entendre parler des 17 années passées par l'OM sans gagner un titre. A la veille de la finale de la Coupe de la Ligue, seul cet objectif le motive.
Douze ans après avoir soulevé la Coupe du Monde, il était alors capitaine de l’équipe de France, Didier Deschamps retrouve samedi le Stade de France avec l’envie probablement toute aussi grande de voir son équipe repartir de Saint-Denis avec la timbale. Évidemment, DD a rangé ses crampons depuis bien longtemps, mais l’entraîneur de l’Olympique de Marseille sait que le club phocéen arrive affamé de titre au moment d’aborder cette finale de la Coupe de la Ligue contre Bordeaux. Mais ne comptez pas sur lui pour ressasser le passé jusqu’à plus soif.
« Il ne faut pas penser que ça s'est mal passé il y a deux ans, cinq ans, dix ans: il faut vivre avec le moment présent. Pour l’OM, le passé est le passé, avec ses victoires et ses défaites. Contre Bordeaux, on a une nouvelle page à écrire, en espérant qu'elle sera la plus belle possible. Et une finale est belle si on la gagne. La Coupe de la Ligue, c'est un trophée, l'un des quatre objectifs en début de saison. C'est toujours pareil : quand on est éliminé très tôt, on dit qu'elle compte pour rien. Et quand on est au bout, on veut la gagner. On l'a jouée, on est là. Pour arriver là, on a souffert, on a arraché beaucoup de qualifications en fin de match ou en prolongation comme à Toulouse. Ca reste un trophée quoi qu'il arrive », rappelle Didier Deschamps, qui a entendu comme tout le monde et depuis des mois que cette Coupe de la Ligue était une épreuve mineure imposée par la Ligue de Football Professionnel. Ce qu’il rejette évidemment.
Concernant cette finale contre Bordeaux, qu’il faudra gagner, le coach de l’Olympique de Marseille ne compte pas sur une baisse de motivation des Girondins, même si ces derniers seront à trois jours d’un quart de finale de la Ligue des Champions. Une position dont Didier Deschamps avoue qu’il est envieux. « Sincèrement, j'aurais préféré jouer un quart de finale de Ligue des champions la semaine prochaine ! On n'a pas cette chance-là. Mais je ne vois pas Bordeaux venir au Stade de France pour faire du tourisme. Et ça ne peut être que bénéfique pour eux pour ce qui viendra derrière (...) On l'espère : du jeu, du spectacle, c'est mieux pour tout le monde. Mais ouvert... Nos dernières confrontations ont été serrées, avec beaucoup de sérieux et d'application. Dans une finale, c'est l'équipe qui commet peu ou pas d'erreurs qui a le plus de chances de gagner », annonce le coach de l’OM, qui espère évidemment que ce sera le cas de sa formation samedi au Stade de France.