C’est un débat récurrent ces dernières années, les clubs de l’élite respecteront-ils l’arrangement tacite qui veut que leur part de la recette soit laissée au club amateur qu’ils rencontrent ? La plupart des clubs s’y plient sans rechigner, d’autres ne le font jamais, et Jean-Michel Aulas a même innové mardi dernier en posant une condition sur son utilisation pour la laisser à Ajaccio. Mais ce mercredi, Rennes est reparti avec les 100.000 euros de la vente des billets à D’Ornano pour sa demi-finale face à Quevilly. Et la défaite n’y a rien changé, le club breton ayant annoncé cette intention avant même la rencontre.
« Nous l’avons fait, c’est vrai avec des clubs amateurs, mais ce n’est pas faire injure à Quevilly de dire que ce n’est pas un petit club amateur. Et notre part de recettes correspond environ à 100 000 euros, c’est beaucoup d’argent. J’assume totalement », a expliqué le manager général Pierre Dréossi, qui estime donc que le club haut-normand, qui évolue en National, fait partie des clubs professionnels. Avec les contrats professionnels et fédéraux dans l’effectif de Quevilly, le dirigeant rennais n’a peut-être pas totalement tort sur le fond, mais la forme reste à revoir pour le Stade Rennais, qui possède un budget 76 fois plus élevé que son tombeur.
