Le Stade de France sera une succursale de la Bretagne samedi soir à l'occasion de la finale de la Coupe de France entre Rennes et Guingamp.
Même si elle a un vrai intérêt sportif, comme toute finale de la Coupe de France, l’affiche Rennes-Guingamp aura un parfum supplémentaire puisqu’elle sera à 100% bretonne. Après le phénomène Cht’is, toute la France se réveille ce matin avec des racines bretonnes. Mais dans les deux camps, on veut ramener cet évènement à ce qu’il est, un match de football entre deux formations de niveau différent. Et l’on espère seulement que les Guingampais, qui évoluent en Ligue 2, feront mieux que leurs voisins de Vannes, qui avaient explosé contre Bordeaux lors de la récente finale de la Coupe de la Ligue. « Dans nos têtes, on a tous envie de réussir quelque chose. A la fin du match, prolongation ou penalties, il y aura un vainqueur et derrière il n’y aura plus rien », a expliqué Victor Zvunka, l’expérimenté entraîneur de l’En-Avant Guingamp. Au sein de son équipe, il compte quelques joueurs qui ont déjà connu ce genre de match sous pression, ce qui pourrait être d’un grand secours au moment de se retrouver devant 80.000 spectateurs au Stade de France. « Je reste sur deux échecs avec Marseille contre Paris et Sochaux. J’ai gagné une fois contre Nantes en Coupe de la Ligue avec Sochaux le jour de la “Panenka” de Landreau. En 2004, toujours avec Sochaux, on avait explosé contre Monaco en Coupe de la Ligue », rappelle ainsi Wilson Oruma. Guingamp n’a donc qu’une idée, devenir le deuxième club de Ligue 2 à remporter la Coupe de France, 50 ans après la victoire du Havre contre Sochaux.
Mais du côté du Stade Rennais, on n’a pas envie d’être le gros mangé par le petit et de devenir ainsi la risée de la Bretagne. Jérôme Leroy a toutefois tenu à prévenir ses camarades que le moment était d’importance. « J’ai dit à mes coéquipiers d’en profiter, que ça pouvait être la première et la dernière pour eux. Il ne faut pas s’en faire une montagne. Au contraire, il faut prendre du plaisir. Quand on dispute sa première finale, on a tendance à cogiter. Je n’ai pas apprécié mes finales parce que quand on est jeune, on est insouciant. On ne regarde pas qui il y a en face. Ma première finale, c’était en 1997 en Coupe d’Europe. 12 ans après, je ne m’en souviens plus. C’est grave… Ca prouve bien qu’il faut apprécier ces moments là », a confié l’ancien parisien. Mais pour Pierre Dréossi la victoire ne sera pas chose facile face à des Guingampais qui n’ont clairement pas grand chose à perdre. « Honnêtement et sans ouvrir le parapluie, j’ai vu une très belle équipe de Guingamp qui est capable d’augmenter son niveau de jeu par rapport au championnat. Contre Toulouse, il n’y a rien à dire. Ils les ont étouffés. Ça va être un match très difficile. On le répète mais dans cette équipe beaucoup de joueurs ont évolué en Ligue 1. Sur une finale, tout est possible », rappelle le manager général du Stade Rennais.