Les amateurs de Quevilly tenteront de se qualifier pour la finale de Coupe de France, mercredi soir à Caen, contre une formation du Paris Saint-Germain qui n'a plus que cette épreuve pour tenter de se faire plaisir cette saison. Dans un stade d'Ornano transformé en camp retranché, 21.000 spectateurs ne rêveront que d'une chose...
Sur le papier, il n’y a pas photo. Entre une formation de Quevilly habituée aux joutes de la CFA et une armada parisienne rodée au haut niveau, il n’y devrait pas y avoir de match, mercredi soir à Caen. Oui mais voilà, cette rencontre de foot est une demi-finale de la Coupe de France et dans cette épreuve, la hiérarchie n’a jamais existé. Les exemples sont légions de petits qui croquaient des gros et le PSG ne serait pas le premier à y succomber. En tout cas dans les deux camps, on estime que cette rencontre sera probablement très serrée.
Et au petit jeu des déclarations d’avant-match, le Paris Saint-Germain a fait dans la modestie, conscient à la fois du piège qui s’annonce, mais également de l’importance de ce match qui pourrait propulser le club vers une nouvelle finale de Coupe de France. « Si nous nous inspirons des résultats réalisés par Quevilly contre Angers, Rennes et Boulogne, cela a tout du piège. Ces trois équipes sont des clubs pros, aguerris et pourtant ils sont tombés. Cela prouve bien que cette formation a de la qualité. Ils ont des joueurs capables de se surpasser et de créer l’exploit. Il faut être méfiants, humbles et surtout prêts, prévient Antoine Kombouaré, qui sait que la Coupe dope les joueurs amateurs. Sur 90 minutes et une éventuelle prolongation tout est possible. Je sais que si nous faisons un championnat contre cette équipe, elle n’existerait pas, mais sur un match, qui plus est une demi-finale de Coupe, tout peut arriver. C’est pour ça que je suis méfiant. »
Du côté de Quevilly, qui s’est mis au vert pendant deux jours avant de découvrir mardi la pelouse de D’Ornano, on ne veut pas s’enflammer. Et pour Régis Brouard, l’entraîneur normand, la demi-finale face au Paris Saint-Germain vaut déjà une finale. « Il n’y a pas de recette. Ce sera un autre match, un nouveau scénario. Contre Angers, on se qualifie en maîtrisant le match, puis face à Rennes grâce à notre tête. Et enfin Boulogne. Face à Paris, il ne faut pas oublier que c’est une demi-finale. Les joueurs sont à 90 minutes d’un stade de 80.000 personnes. Je ne sais pas comment ils vont se comporter, comment ils vont gérer le côté émotionnel des choses, dans un autre stade, avec plus de médias, des regards différents sur eux parce qu’ils ont un nouveau statut. Moi, ce que je vais leur dire, c’est que notre vraie finale, c’est ce match. C’est Paris, pas le Stade de France. Si on gagne, les joueurs auront gagné quelque chose », reconnaît Régis Brouard.