La menace d'une action spectaculaire pendant la finale de la Coupe de France est étudiée avec sérieux. La présence d'Emmanuel Macron au Stade de France ce samedi et un exemple récent au rugby mettent les organisateurs sur les dents.
Le sport n’échappe pas à la grogne en France au sujet de la réforme des retraite adoptée en force par le gouvernement. Les menaces d’action sur les chantiers des Jeux Olympiques sont désormais régulières, et d’autres évènements sportifs ont été ou peuvent être touchés. La présence d’Emmanuel Macron à la finale de la Coupe de France de football, ce samedi au Stade de France pour le match entre Toulouse et Nantes, ravive les tensions. Même si le Président de la République ne compte pas descendre sur la pelouse saluer les joueurs comme le veut la tradition pour éviter une bronca et un tifo géant de cartons rouges, sa simple présence dans les gradins change la donne.
Le Stade de France s'organise au cas où...
Ainsi, les autorités craignent, avec modération toutefois, une action des ouvriers dans le domaine électrique, et une tentative de couper le courant du Stade de France pendant le match. Plusieurs groupes électrogènes de secours ont ainsi été préparés en cas de besoin, car mettre tout un stade dans le noir, avec 80.000 spectateurs dedans, n’est pas forcément l’action la plus sécuritaire du printemps.
Jour/nuit : le match de Pro D2 entre Agen et Nevers est interrompu par une coupure de courant. Le stade Armandie est plongé dans le noir. Action de la CGT pour protester contre la réforme des retraites pic.twitter.com/hIRxnHKUId
— Gauvain Peleau (@gauvainpb) April 27, 2023
Mais les contestataires n’hésitent pas à effectuer des manoeuvres d’ampleur, et cela s’est confirmé ce jeudi soir lors du match de rugby entre Agen et Nevers, le choc de Pro D2. A la 50e minute, tout le stade a été plongé dans le noir, et selon les journalistes de Sud-Ouest, il s’agissait d’une action préparée par le syndicat CGT Energies. Le but était d’interrompre la rencontre à la 49e minute et trois secondes, pour faire référence à l’article 49-3 de la constitution utilisé par Emmanuel Macron pour faire passer en force sa réforme des retraites. « Il y a une forme d’irresponsabilité à faire cela », a dénoncé Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, sur Europe 1, qui ne veut pas que les événements sportifs soient désormais le théâtre des revendications politiques.
Néanmoins, selon RMC, la crainte pour les organisateurs est réelle de voir des tentatives de coupure de courant pendant le match au Stade de France, qui sera suivi par des millions de téléspectateurs et 80.000 personnes à Saint-Denis. Le début de la seconde période, et notamment la fameuse 49e minute et 3 secondes sera donc suivi de près.