L'ancien entraîneur de Nantes ne se fait pas d'illusions à l'heure de défier l'ogre lyonnais avec les amateurs de Concarneau.
Serge Le Dizet et Concarneau attendent l’Olympique Lyonnais de pied ferme, samedi à Guingamp. Ce trente-deuxième de finale de la Coupe de France, reporté en raison d’un terrain gelé, avait fait à l’époque couler beaucoup d’encre. « Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur ce report. Elles ont parfois été exagérées. Ce qui est sûr, c'est que nous, on voulait jouer. Maintenant, il faut reconnaître que le terrain n'était pas vraiment praticable. J'ai été entraîneur d'un club pro et je comprends la position de Claude Puel. A sa place, je n'aurais pas voulu jouer non plus ce match. Je veux juste que les gens de Lyon comprennent la déception de nos supporters : ils avaient fait 150 kilomètres, passé trois heures dans un car pour rien... Si j'en veux à quelqu'un, c'est plutôt à l'arbitre (Freddy Fautrel). C'est le scénario de sa décision qui n'a pas été bon. Le terrain était gelé dans l'après-midi et on a appris le report à trois quarts d'heure du coup d'envoi. C'est dommage. Après, on nous a accusés de tous les maux alors qu'on n'a jamais attisé le feu. C'était un peu les méchants amateurs contre les gentils professionnels. De toute façon, je n'aurai pas besoin d'appuyer là-dessus pour motiver mon groupe. Si les gars ne sont pas motivés alors qu'ils vont affronter Lyon, septuple champion de France », explique, dans les colonnes du Dauphiné Libéré, l’entraîneur breton, conscient que l’exploit sera difficile à décrocher. Si on avait joué le 3 janvier, on aurait eu 15 % de chances de passer. Le terrain était difficile et aurait nivelé les valeurs, les Lyonnais sortaient de la trêve et nous on n'avait pas coupé. Désormais, on n'a plus que 2 ou 3 % de chances d'éliminer Lyon. Ils ont deux matches de Ligue 1 dans les jambes et nous on a du mal à garder le groupe sous pression. On a laissé beaucoup d'influx nerveux dans la préparation du match reporté. »