Avec le très fort rebond de l’épidémie de Covid qui parcourt la France, le football va forcément être impacté dans les prochaines semaines.
Si un match de Ligue 1 pour le week-end prochain est déjà reporté (Angers - ASSE), pour le moment, tous les matchs de Coupe de France sont maintenus. Quitte à ce que Bordeaux se présente avec des U19 en raison de 21 cas de Covid dans son effectif. La FFF a préféré changer son règlement et autoriser les Girondins à disputer cette rencontre avec moins de 7 joueurs sollicités lors de la dernière rencontre, plutôt que d’envisager le report. Une attitude qui fait scandale, laissant penser que la santé et la prudence passent au second plan par rapport au calendrier prévu par la Fédération pour sa compétition. Les 16es de finale risquent donc d’être particuliers, aucun club n’étant totalement épargné à l’approche des matchs, surtout que les tests se multiplient. Tout report est toujours exclu à la veille des rencontres, et cela risque de donner des matchs forcés, sans forcément les meilleurs joueurs sur la pelouse.
La TV dicte sa loi
L’Equipe avance une raison à cette cadence respectée coûte que coûte, et il s’agit bien évidemment d’un problème financier. La FFF, qui avait déjà essuyé des critiques et des procédures de la part des diffuseurs de la Coupe de France après l’édition tronquée de la saison passée, craint des réclamations de France Télévisions et d’Eurosport si jamais les affiches devaient être reprogrammés. Alors que ce week-end, tout le monde risque de rester au chaud pour regarder les matchs devant la télé, une nouvelle programmation en semaine à des horaires alambiqués risquerait d’agacer les diffuseurs, qui sont les nouveaux maitres désormais en matière de calendrier. Il n’est toutefois pas certain que voir des équipes avec des remplaçants, voire des réservistes, disputer des rencontres contestées soit une meilleur publicité pour la Coupe de France. Mais la décision de la FFF semble inflexible, malgré les coups de gueule poussés du côté de Bordeaux ou Rennes.