Un tour de passe-passe administratif, et l'UEFA a dit oui à tous les clubs avec les mêmes propriétaires ou actionnaires pour disputer la Coupe d'Europe la saison prochaine.
Dans son ambition de lutter contre la multi-propriété des clubs en Europe, l’UEFA a perdu une bataille. De plus en plus de clubs sont rachetés avec un propriétaire identique, créant ainsi des empires qui peuvent menacer l’équité des compétitions. C’est pour cela que l’instance européenne interdisait jusqu’à présent la présence de formations ayant le même actionnaire principal dans une Coupe d’Europe. La présence de Toulouse était ainsi remise en cause, sachant que le TFC est la propriété de RedBird Capital Partners comme actionnaire principal, tout comme le Milan AC. Aston Villa et Vitoria avaient le même problème avec leur propriétaire égyptien Nassef Sawiris, tout comme Brighton et l’Union Saint-Gilloise de Tony Bloom. Mais finalement, tout ce beau monde peut participer aux compétitions européennes sans sourciller, a fait savoir l’UEFA ce vendredi, en raison de changements administratifs qui ont convaincu l’instance européenne.
L'UEFA satisfaite des changements administratifs
« À la suite de la mise en place de changements significatifs par les clubs et leurs investisseurs, la Chambre de première instance de l’ICFC a accepté l’admission des clubs susmentionnés dans les compétitions interclubs de l’UEFA pour la saison 2023/24. L’ICFC a estimé que les changements significatifs mis en place permettaient aux clubs de respecter la règle concernant la multipropriété des clubs. Plus spécifiquement, les changements significatifs qui ont été apportés concernent la structure de propriété, de gouvernance et de financement des clubs concernés. Ces changements limitent considérablement l’influence et le pouvoir décisionnel des investisseurs sur plusieurs clubs, ce qui garantit le respect de la règle concernant la multipropriété des clubs », a livré l’UEFA, pour qui les garanties sont suffisantes tant que les clubs de même propriétaire ou actionnaire, n’ont pas des dirigeants impliqués dans plusieurs clubs en même temps. Pas d’influence directe, la règle s’assouplit et laisse penser que l’UEFA aura du mal à mener ce combat à bien, ouvrant la porte à des rachats de clubs européens ambitieux par les mêmes actionnaires, comme le Qatar cherche à le faire avec Manchester United, en plus de son implication au PSG.