Après sa victoire contre le Paris saint-Germain (2-0, 7e journée) le 23 septembre dernier, Toulouse a la recette pour neutraliser le champion de France.
C’est du moins ce que pense l’entraîneur Pascal Dupraz, lequel a donné les bons tuyaux à son homologue suisse Urs Fischer avant le match de Ligue des Champions entre Paris et le FC Bâle ce mercredi (20h45). « Je ne sais pas s’il y a un secret, mais il s’agit surtout de ne pas se tromper de cible dans l’approche du match. Lorsqu’on est une équipe comme Toulouse ou Bâle, il faut aussi pouvoir compter sur un Paris un peu "moins bien" pour le battre. Mais au-delà de ça, vouloir le perturber tout de suite avec votre propre jeu serait faire erreur. Il ne faut pas chercher à obtenir la possession », a conseillé le coach du Téfécé dans la Tribune de Genève.
« Selon moi, la première chose consiste à pousser les Parisiens à évoluer d’une autre manière qu’ils en ont l’habitude. Avant de vouloir soi-même jouer, il faut les faire déjouer, les harceler au maximum afin de les sortir de leur zone de confort, a poursuivi le technicien. Si les Helvètes ouvrent le jeu mercredi soir, ce sera fini pour eux, car malgré toutes les choses que l’on entend et lit sur lui, Edinson Cavani, qui est un superbe joueur, les punira certainement. Si Bâle parvient à bloquer les séquences de passes du PSG, à perturber ses circuits préférentiels en poussant les joueurs offensifs à toucher le ballon le plus loin possible du but, il y a véritablement quelque chose à faire. Lorsque tout ne fonctionne pas comme ils l’entendent, ils peuvent montrer des signes d’impatience, d’inquiétude. »
Dupraz et les débuts d’Emery
« N’oublions en effet pas que même s’il va finir par réussir dans son entreprise, Unai Emery n’a pas encore mis son projet complètement en place. Paris ne dispose pas encore de toutes ses certitudes pour l’instant. Il doit trouver la bonne carburation, a-t-il rappelé. Bâle, lui, n’a en revanche rien à perdre au Parc des Princes. Il lui faudra défendre en avançant. Il devra mettre de la détermination dans les duels. De la volonté, de la hargne. Bref, le FCB doit y croire. C’est par là que passe en premier lieu la réussite. Et j’imagine que c’est plus facile pour les joueurs d’Urs Fischer de se motiver pour une telle affiche que pour d’autres rencontres de championnat. » Reste à savoir si cette stratégie peut fonctionner à tous les coups.