24 heures après le match Séville-Lyon, et suite aux incidents qui se sont déroulés en marge de cette rencontre de Ligue des champions, l'Olympique Lyonnais a frappé du poing sur la table. Car pour les dirigeants de l'OL il est évident que les policiers andalous ont clairement tout fait pour aboutir à ces incidents, y compris en ne venant pas aux différents rendez-vous préparatoires organisés avant cette rencontre. Et l'OL de détailler l'enchaînement des événements à Séville.
« L’Olympique Lyonnais souhaite revenir sur les débordements inadmissibles de la police espagnole dont ont été victimes des supporters de l'OL mardi à Séville et qui ont conduit à des condamnations infligées à 4 de ses supporters (…) Mardi matin, la police espagnole ne s'est pas présentée à la réunion d'organisation du match, contrairement aux demandes de l'UEFA, afin d'établir le contact opérationnel entre les différents interlocuteurs et de préparer la venue des supporters, locaux et visiteurs, dans des conditions de sécurité optimales. Parallèlement, la police espagnole a refusé tout échange et donc toute collaboration avec les spotters lyonnais, dont la mission est de faciliter la relation avec les services de police, comme c'est l'usage lors des déplacements du Club. Ces derniers n'ont été contactés par la police espagnole, qu'une fois les incidents survenus.
Vers 19H30, alors que les supporters lyonnais souhaitaient se rendre au stade depuis le centre-ville, la police espagnole a utilisé la « manière forte » pour encadrer nos supporters, occasionnant dès ce moment la blessure d'une vingtaine de personnes dont une plus sérieusement qui a dû être transportée à l'hôpital. A l'arrivée au stade, devant des représentants de l'Olympique Lyonnais et certains journalistes, la police espagnole a de nouveau fait usage de la force avec notamment de très violents coups de matraques donnés indistinctement à des hommes, des femmes et des mineurs, mais également au personnel d'encadrement de l'OL (stadiers et personnel du club). Face à un tel déploiement injustifié de violence, le Délégué UEFA de la rencontre s'est rendu immédiatement sur place pour constater les faits. A l'issue du match, un des supporters frappés à la tête qui a fait un malaise à son arrivée à l'aéroport, a dû être hospitalisé à Séville. Il devrait être rapatrié aujourd'hui par assistance médicale. L'OL déplore l'attitude de la police espagnole qui contribue à alimenter un climat de violence dans le football, faisant fi des organisations mises en place conjointement par les clubs et par l'UEFA, qui demande notamment aux clubs de se doter d'un Officier de liaison dédié aux supporters, comme c'est le cas à l'OL depuis de nombreuses années. L'Olympique Lyonnais tient enfin à préciser que la relation avec le club du FC Séville a été parfaite et que le club andalou n'est à ses yeux aucunement responsable de ces agissements », souligne l’Olympique Lyonnais, visiblement déterminé à ce que cette affaire ne soit pas enterrée par les autorités footballistiques européennes. Pour l’instant, aucune voix officielle ne s’est élevée en Espagne sur ce même sujet.