Après les graves incidents autour de la finale de la Ligue des Champions, les responsabilités n’ont pas encore été confirmées. Pas sûr que les enquêtes lancées nous en apprennent davantage, les images de vidéosurveillance du Stade de France ayant été supprimées.
Près de deux semaines plus tard, le fiasco de la finale de la Ligue des Champions se poursuit. Depuis la rencontre entre le Real Madrid et Liverpool (1-0) le 28 mai dernier au Stade de France, les autorités cherchent à comprendre les raisons des graves incidents qui ont repoussé le coup d’envoi de 36 minutes. Des scènes violentes avaient éclaté autour de l’enceinte, empêchant des supporters d’entrer alors qu’il possédait un billet, pendant que d’autres individus sans ticket parvenaient à pénétrer dans le stade de Saint-Denis.
🔴 ALERTE INFO
— BFMTV (@BFMTV) June 9, 2022
Les images de vidéosurveillance du Stade de France sur lesquelles on pouvait voir des vidéos "extrêmement violentes" ont été supprimées
Elles n'ont pas été réclamées par la justice dans le délai légal de 7 jours https://t.co/fnmhnZaWDt pic.twitter.com/mrgytrzNTO
Le gouvernement français avait alors accusé les fans de Liverpool d’une fraude massive à la billetterie. Une version peu crédible, à tel point que le club anglais et l’UEFA ont lancé une enquête chacun de leur côté. Mais leurs recherches n’iront pas bien loin sans les vidéos. En effet, Erwan Le Prévost, directeur des relations institutionnelles et internationales de la FFF, a confié au Sénat que les images de vidéosurveillance du Stade de France avaient été supprimées. « Les images sont disponibles pendant sept jours. Elles sont ensuite automatiquement détruites », a révélé le dirigeant de l’instance.
La justice focalisée sur la billetterie
« On aurait dû avoir une réquisition pour les fournir aux différentes populations, a-t-il ajouté. Pour avoir été au PC sécurité toute la journée avec Didier (Pinteaux, responsable sécurité de la FFF), les images sont extrêmement violentes. » Autant dire que cette information fait beaucoup réagir. Pourquoi les autorités ont-elles jugé inutile de demander ces images après de telles scènes de violence ? « La justice a été saisie (...) sur la fausse billetterie », a expliqué Erwan Le Prévost, qui confirme que les forces de l’ordre se sont focalisées sur les supporters des Reds. Sans preuve, la vérité sur ces incidents ne sera peut-être jamais connue, ce qui n’améliore pas l’image de la France en termes d’organisation et de sécurité.