Aussi inconstant en championnat qu'impressionnant en Ligue des Champions, le Bayern Munich aura à coeur de prolonger ce paradoxe face à Barcelone.
Avec le désormais classique Liverpool-Chelseal, ce sera le second choc de ces quarts de finale de Ligue des Champions : le rouleau compresseur de Barcelone accueille le Bayern de Franck Ribéry. Un clash entre deux grosses écuries européennes qui peut difficilement masquer le statut de grandissime favori des Catalans. Ces derniers n’en finissent plus d'impressionner, en Liga comme en Europe, alors que le Bayern reste sur une correction prise en Bundesliga (1-5 contre Wolfsburg). Les failles défensives de Munich ne sont pas une chose récente, et les absences de Lucio et de Van Buyten dans l’axe ne risquent pas de faciliter les choses. Mais la défense catalane n’est pas un exemple de sérénité, et c’est une des raisons qui poussent les Barcelonais à reste sur leurs gardes.
Car ces derniers sont loin d’aborder ce match la fleur au fusil. « C’est un grand club. Ils ont les joueurs pour gagner, et nous devons faire attention. Nous avons beaucoup de respect pour eux. Ils viennent ici avec beaucoup de motivation, ce qui va les rendre encore plus dangereux », assure Carles Puyol. Quant à Pep Guardiola, il appuie les propos de son capitaine : « Nous allons faire tourner le ballon comme d’habitude, pour mettre du rythme, et les empêcher de l'avoir, ou du moins leur rendre la tâche difficile. Nous allons devoir être à notre niveau le plus haut pour marquer ; nous savons qu’à ce stade de la compétition, les erreurs se payent cash, spécialement contre le Bayern ».
Le ton est donné : ne pas prendre les Allemands à la légère, et en particulier un certain Franck Ribéry. « C’est un joueur très direct, très difficile à marquer. Il a une grosse personnalité et peut faire beaucoup de chose sur un terrain », explique le coach espagnol ; « Il va très, très vite balle au pied, et aime venir provoquer en duel », ajoute Puyol, qui sera en partie chargé de museler le Français. La Ligue des Champions réserve toujours son lot de surprises, et les coéquipiers de Kaiser Franck, qui avaient cartonné au tour précédant, ne sont plus à une surprise près.