Messi, Barcelone est toujours là

Dans un match incroyablement musclé, le FC Barcelone a profité pleinement de l’expulsion de Pepe pour se réveiller par l’intermédiaire de son génie argentin Lionel Messi, auteur d’un doublé. Défaits 0-2, les Madrilènes sont quasiment éliminés.

Troisième Clasico du mois, le match entre le Real Madrid et le FC Barcelone était cette fois-ci attendu par toute l’Europe. Mais à part en ce qui concerne le féroce engagement et de l’énervement réciproque, le niveau de jeu n’est pas réellement monté d’un cran. Comme à son habitude, Barcelone monopolisait le ballon mais encore plus loin du but madrilène que d’habitude, ce qui donnait un rythme très lent à la rencontre. Hormis une frappe en pivot de Xavi sur laquelle Casillas se déployait bien (26e), et un tir flottant de Cristiano Ronaldo que Valdes repoussait difficilement (45e), les occasions étaient inexistantes. En revanche, la tension atteignait un premier paroxysme à la pause avec une mêlée qui débouchait sur l’expulsion de Pinto, le gardien remplaçant de Barcelone, très nerveux sur l’action.

En seconde période, l’engagement était total, et Pepe dépassait une énième fois les bornes en attaquant Daniel Alves la semelle en avant. M. Stark, jusque-là plutôt conciliant sortait un rouge direct qui faisait exploser José Mourinho, lui aussi expulsé dans la foulée (61e). L’ambiance devenait sulfurique et Barcelone poussait pour essayer de passer devant, à l’image de cette tête de Pedro sur un ballon repoussé par Casillas, qui flirtait avec le poteau (68e). Les Catalans accéléraient sérieusement et à peine entré en jeu, Affelay laissait Marcelo sur place pour servir Messi au premier poteau. L’Argentin trompait Casillas du bout du pied pour un but ô combien important (0-1, 76e). Le Barça avait fait le plus dur et se payait même le luxe de creuser l’écart sur un incroyable rush de Messi, qui s’enfonçait au cœur de la défense madrilène pour tromper Casillas du pied droit (2-0, 88e). C’est donc avec deux buts d’avance que le club catalan recevra son meilleur ennemi, qui aura intérêt à remettre le jeu au premier plan de ses préoccupations s’il veut inverser la tendance la semaine prochaine. Cela semble quasiment impossible.