Hors du coup puis victime de l’expérience milanaise, l’OM a compromis ses chances de qualification (1-2). Bordeaux a tenu le choc à la Juventus (1-1).
Marseille – Milan AC 1-2
Il y avait beaucoup d’attente autour des grands débuts en Ligue des Champions de l’OM, face au Milan AC ce samedi soir. Peut-être trop pour une formation marseillaise passée au travers de sa première période, avant de s’incliner avec des regrets sur la fin.
Les joueurs de Didier Deschamps butaient rapidement sur une formation milanaise parfaitement organisée, et bien plus homogène. Les premiers efforts de Mamadou Niang restaient sans suite, et le festival Clarence Seedorf pouvait commencer. Devant un M’bia transparent, le Néerlandais se régalait et mettait son équipe dans le bon sens. Après quelques premières alertes devant le but de Steve Mandanda, l’ancien de l’Ajax faisait la différence à lui tout seul. Il prenait le ballon des pieds de Pato sur la gauche de la surface, fixait Kaboré pour servir Inzaghi, oublié par Taïwo au second poteau. Inutile de préciser que Super Pippo ne se faisait pas prier pour pousser la balle au fond dans son style si caractéristique (0-1, 28e). La période de flottement qui en suivait aurait pu être fatale aux phocéen, qui devaient faire le dos rond pour rester dans le match. Juste avant la pause, Benoît Cheyrou sonnait toutefois le réveil d’une frappe limpide détournée par Marco Storari (43e).
En deuxième période, il ne fallait guère plus de deux minutes pour que l’OM montre un autre visage. Heinze, d’une déviation de la tête sur un coup-franc rentrant de Cheyrou égalisait dans un Vélodrome en fusion (1-1, 48e). La confiance aidant, l’OM appuyait sur les vieilles jambes des défenseurs milanais, sans parvenir à faire la différence. Comme souvent, la malice des Milanais se réveillait dans ces conditions. Sur un coup-franc vite joué, Seedorf trouvait d’un coup de patte Inzaghi, qui devançait tout le monde pour tromper Mandanda d’une reprise impeccable (1-2, 73e). Le vétéran italien avait encore frappé et comme ils en ont l’habitude dans les joutes européennes, les Milanais tenaient parfaitement le score jusqu’au bout. Pour l’OM, ce résultat met d’ores et déjà en péril la qualification.
Juventus – Bordeaux 1-1
A Turin, Bordeaux voulait avant tout préserver ses chances et son moral dès son premier déplacement européen. C’est une mission accomplie pour les Girondins.
Au cours d’une première période bien maîtrisée, les Girondins ont su répondre présent dans un système à un seul attaquant qui ne leur avait pas réussi la saison passée. Seules deux tentatives d’Amauri (19e et 30e) bien captées par Carrasso avaient alerté les Girondins dans une première période où les joueurs de Laurent Blanc parvenaient même à conserver régulièrement le ballon.
Progressivement, la Juventus mettait la pression sur les cages bordelaises, abandonnées par Carrasso, blessé, et désormais gardées par Ramé (56e). L’expérimenté portier ne pouvait pas grand-chose sur une frappe à ras de terre de Iaquinta, lancé en profondeur par Cannavaro, auteur d’une interception au milieu de terrain (1-0, 66e). Mais au lieu de s’écrouler, Bordeaux réagissait instantanément sur l’une de ses spécialités, les coups de pied arrêtés. Ce coup-franc excentré, tiré par Gourcuff, était dévié par Fernando au premier poteau puis repris en extension par Plasil de près (1-1, 77e). Un match nul qui permet aux champions de France de tenir leur rang, même si ce résultat devra être confirmé par une victoire dès le prochain match face à Haïfa.
