Très attendu après des années de disette européenne, le Real Madrid n’a pas le droit de se manquer face à un Olympique Lyonnais qui se cherche encore, mais compte sur le prestige de cette rencontre pour montrer son vrai visage.
Humilié par Liverpool la saison dernière, sorti logiquement par la Roma en 2008, surpris par le Bayern Munich en 2007, plombé par l’Arsenal de Thierry Henry en 2006, battu par la Juventus en 2005, le Real Madrid possède une statistique incroyable pour un club de son standing. Cela fait désormais six ans que le club espagnol n’a pas franchi les 1/8e de finale de la Ligue des Champions. Une disette à la longévité incroyable pour le club recordman de titres dans cette compétition, et qui n’a pas hésité à faire craquer son porte-monnaie pour recruter à tour de bras pour réparer cela. Autant dire que si un club aura bien la pression ce mardi soir à Gerland, ce sera le Real Madrid, qui ne sait plus ce que représente l’élimination d’un adversaire sur confrontation aller-retour depuis le mois de mars 2004. Alors le Real Madrid restera forcément prudent pour cette double confrontation avec l’Olympique Lyonnais, surtout que l’arrivée de nombreux et coûteux talents offensifs n’a pas forcément réglé l’éternel problème du Real Madrid.
« Si on veut aller loin, il n’y a pas 50 solutions, il faut prendre beaucoup moins de buts. Si nous marquons à l’extérieur, c’est très bien, mais si nous arrêtons d’encaisser des buts, notamment chez nous, nous serons très forts. Dans ces conditions, il ne faut pas jouer ou se contenter d’un 0-0, vu que chez nous ne sommes pas encore capables de tenir un score parfaitement », a prévenu Iker Casillas, incontournable dernier rempart d’une équipe dont il se lasse d’être le sauveur à chaque fois que sa défense ne répond plus.
Une aubaine à ne pas négliger pour des Lyonnais qui devront jouer libérés pour attaquer l’armada madrilène, sous peine de se faire écraser par la maîtrise technique madrilène. Mais même si l’OL est difficile à cerner depuis le début de la saison, entre un départ en fanfare et un hiver dont Claude Puel et ses hommes ne se sont toujours pas remis dans le jeu, la perspective de jouer un match de grande envergure est l’occasion rêvée pour se réveiller, sous peine de passer une fin de saison bien triste.
« Contre le Real, on s'attend à un autre type de rencontre, même si on sait qu'il faudra élever notre niveau de jeu. On devra faire un peu plus d'efforts. Actuellement, on est mieux, plus proche les uns des autres et la défense joue un peu moins bas. Il nous manque encore de la qualité technique mais elle est présente dans ce groupe. Ça se joue plus dans la tête qu'ailleurs. On joue à Lyon pour vivre ces moments-là. On sait que pas mal de gens ne croient pas en nous. On préfère se concentrer sur nous-mêmes. C'est ce qui nous permettra de faire de belles choses contre le Real Madrid. C'est dans ces moments que les victoires sont d'autant plus appréciables. Il faudra gagner et se qualifier. Personne ne croit en nous. Sauf nous », résume le milieu de terrain Jérémy Toulalan, bien conscient que l’OL sera très loin d’être dans la peau du favori ce mardi soir à Gerland. Aux Lyonnais de faire pour être au moins dans la peau de la surprise.
