Victorieux logiquement 4-0 même avec l'aide de l’arbitre, Liverpool a tranquillement empoché son billet pour les quarts. Chelsea accompagnera les Reds.
Liverpool – Real Madrid 4-0 (Torres 16e, Gerrard 28e sp, 47e, Dossena 87e) (aller 1-0)
Liverpool n’avait pas besoin de ça. Après une entame de match tonitruante qui voyait Iker Casillas s’interposer à trois reprises de manière décisive devant Torres, Mascherano puis Gerrard, Liverpool bénéficiait de deux coups de pouce de l’arbitre pour faire la différence. Sur un long dégagement de Carragher, la défense centrale madrilène était complètement perdue, et Pepe ne parvenait pas à dégager après une légère faute de Torres sur son épaule. Kuyt récupérait le ballon et, à deux contre Casillas, servait sur un plateau Torres pour l’ouverture du score (1-0, 16e). Le second but était encore plus rageant pour le Real, puisque l’arbitre assistant indiquait un pénalty pour un centre dévié de l’épaule par Heinze, totalement involontairement. Sans pitié, Gerrard transformait à contre-pied (2-0, 28e).
Deux buts bien sévères pour les Espagnols, mais qui sanctionnaient une première période complètement dominée par Liverpool. Après la pause, le rythme des Reds continuait à être grandement supérieur à celui des Merengues, et Gerrard enfonçait le clou d’une reprise puissante sur un centre de Babbel (3-0, 47e). Anfield pouvait célébrer ses héros à gorges déployées, la qualification était assurée avant même l’heure de jeu, et le dernier but de Dossena ne faisait que donner un peu plus d’ampleur à un score déjà bien lourd (4-0, 87e). Liverpool sera de nouveau au rendez-vous des quarts, le Real est en revanche encore une fois éliminé prématurément d’une compétition dont il n’est décidément plus le maître.
Juventus – Chelsea 2-2 (Iaquinta 19e, Del Piero 74e sp/Essien 45e, Drogba 83e) (aller 0-1)
Claudio Ranieri avait effectué le choix surprenant de mettre Amauri de côté pour laisser place à un duo offensif composé de Trezeguet et Iaquinta avec Del Piero en soutien. L’entraîneur turinois en a été récompensé en début de match. Après un premier coup dur avec la sortie rapide de Nedved sur blessure, la Juve trouvait l’ouverture sur une merveille de combinaison offensive. Sur une déviation aérienne, Iaquinta trouvait Trezeguet. L’attaquant français temporisait avant de remettre à contre-temps pour son compère, parti dans la profondeur battre Cech d’un tir croisé (1-0, 19e). Passée cette furia turinoise, Chelsea réagissait pour reprendre le dessus en fin de première période. Il y avait tout d’abord ce coup-franc de Drogba qui heurtait le poteau avant de franchir peut-être la ligne, ce que l’arbitre ne confirmait pas (44e). Dans la foulée ou presque, Lampard trouvait la barre sur une frappe de 20 mètres, et sur le rebond, Essien était le premier à la réception et égalisait de près (1-1, 45e).
Un but qui changeait tout puisque la Juve devait désormais marquer deux fois pour se qualifier. Un pari déjà difficile mais rendu presque impossible en seconde période après l’expulsion de Chiellini pour un tacle dangereux sur Drogba qui lui valait un second carton jaune (70e). Mais dans la foulée, le Stade Olympique allait avoir un grand motif d’espoir. Sur un coup-franc de Del Piero, Belletti déviait le ballon de la main et l’arbitre sifflait un pénalty que ce même Del Piero transformait à contre-pied (2-1, 74e). Le dernier quart d’heure de folie qui s’en suivant voyait les Turinois tout tenter pour égaliser, y compris grâce aux prouesses techniques d’un Giovinco déchainé. Mais le contre tant redouté de Chelsea allait faire mouche, lorsque Drogba reprenait du bout du pied un centre de Belletti pour égaliser (2-2, 83e) et propulser les Blues en quart de finale. Avec déjà deux qualifiés, les Anglais peuvent encore rêver du Grand Chelem lors des quarts de finale.
Panathinaïkos – Villarreal 1-2 (Mantzios 55e/Ibagaza 49e, Llorente 70e) (aller 1-1)
Obligé de marquer au moins un but pour envisager la qualification, Villarreal a progressivement pris le jeu à son compte au Panathinaïkos. Une initiative qui aurait du être récompensée à la 36e minute, sur un but d’Ibagaza refusé par l’arbitre pour une main inexistante. Dans la foulée, le Pana passait tout près de l’ouverture du score sur une frappe croisée de Mantzios, qui avait pris à revers la défense espagnole, mais Diego Lopez se détendait pour sauver son camp d’une main ferme (37e). La supériorité espagnole se confirmait rapidement en seconde période avec l’ouverture du score, cette fois-ci validée, d’Ibagaza sur une frappe imparable du gauche sur une passe de Capdevilla (0-1, 49e). Mais dans la foulée, le Pana se réveillait grâce au coup de tête de Mantzios qui faisait mouche sur un corner parfait de Karagounis (1-1, 55e). Néanmoins, Villarreal assurait sa qualification après une nouvelle période de domination. Un Ibagaza intenable progressait sur 50 mètres avant de servir idéalement Llorente sur sa droite. Un contrôle et une frappe croisée plus tard, et le club espagnol passait en tête (1-2, 70e) obligeant les Grecs à marquer deux fois pour se qualifier. Trop dur pour le Pana, qui devait s’incliner contre plus fort que lui ce mardi.
Bayern Munich – Sporting Portugal 7-1 (Podolski 8e, 34e, Polga csc 39e, Schweinsteiger 43e, Van Bommel 74e, Klose 83e, Müller 89e/Moutinho 42e) (aller 5-0)
Comme à l’aller, il n’y a pas eu photo entre le champion d’Allemagne et le Sporting. Le Bayern a rapidement trouvé la faille dans la défense lusitanienne par l’un de ses remplaçants les plus motivés : Lukas Podolski. Ce dernier s’offrait un doublé dès la demi-heure de jeu, dans un match où la fébrilité défensive du Sporting aura été criante. Le score gonflait rapidement pour atteindre 4-1 à la pause. Dans une seconde période où les changements se multipliaient à la manière d’un match amical, le festival offensif se poursuivait pour le plus grand bonheur des fans de l’Allianz Arena. Ce match qui n’aura fait que confirmer la supériorité incontestable des Allemands sur cette confrontation se terminait sur le score ébouriffant de 7-1, soit un résultat cumulé de 12-1 sur l’ensemble des deux rencontres.