Humilié 4-0 par Liverpool, le Real Madrid va affronter une presse intransigeante et des socios révoltés ces prochains jours. Les joueurs font profil bas.
« Quand vous perdez 4-0 et que votre meilleur joueur est le gardien de but, c’est qu’une sacré dérouillée aurait pu arriver ». C’est ainsi que l’éditorialiste de Marca a débuté l’analyse de la rencontre disputée par le Real Madrid face à Liverpool, expliquant sans détour que le club de la capitale n’avait cette année rien à faire dans la cour des grands. Même si l’arbitrage pourra toujours être discuté et discutable sur les deux premiers buts, le Real n’y était déjà pas, et San Iker avait multiplié les parades. Dans le rythme, l’envie, la technique, la solidité défensive, la vitesse de jeu et l’animation offensive, Liverpool était plusieurs tons au-dessus, ce que Raul a endossé sans mal. « Nous les joueurs demandons pardon pour ne pas avoir été à la hauteur de ce match. Liverpool a été meilleur partout. Sur un plan personnel, c’est ma défaite la plus douloureuse de ma carrière européenne. Les jours qui suivent ne seront pas faciles, et il faudra gagner dès ce week-end pour rester dans la course au championnat et se refaire un moral », a expliqué le capitaine merengue. Raul connait bien le public de Bernabeu, et il sait très bien que son équipe sera sifflée copieusement par des socios si souvent gâtés sur le plan européen.
Cette rencontre du week-end face à Bilbao, les Madrilènes n’ont pour l’instant pas envie de la disputer, très touchés moralement. « Tout le monde est très déçu, mais nous allons devoir nous entrainer dur pour le prochain match. Nous pouvons toujours revenir et gagner le titre pour sauver notre saison », a prévenu Juande Ramos, qui sait que son contrat arrive à échéance en juin prochain, et que ce revers ne risque pas de plaider en sa faveur. Alors, pour faire preuve de fermeté et montrer qu’un tel revers historique en compétition européenne ne passera pas facilement, l’entraîneur madrilène a annulé la journée de repos prévue mercredi pour y programmer une séance matinale d’entraînement dès 10h30. Une séance qui s’annonce houleuse, car la colère est grimpée d’un coup chez les socios. « Ca gueule déjà à Madrid... Ce n'est pas digne d'un club comme le Real de se faire sortir pour la 5e année de suite de la Ligue des champions en 8e de finale, on le sait », a rappelé Lassana Diarra, pourtant à peine arrivé il y a deux mois dans la capitale, et qui s’apprête déjà à connaitre des heures très difficiles.
