Le cœur de Lyon

Le cœur de Lyon

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L’OL a sorti le grand match au bon moment en se montrant solide puis réaliste face au Real Madrid pour s’imposer (1-0). Tout est jouable avant le retour à Bernabeu.

Le Real Madrid n’a pas encore battu Lyon dans son histoire, et ce cinquième match entre les deux équipes était pourtant celui à ne pas perdre pour les Madrilènes. Après quatre affrontements en phase de poule, cette première rencontre des 1/8e de finale a été parfaitement négociée par l’OL, qui a su gérer la maîtrise technique madrilène pour y opposer une combativité à toute épreuve et une pointe de réalisme au bon moment.

 

Très attendu des deux côtés, ce huitième de finale aller de la Ligue des Champions mettait beaucoup de temps à s’emballer. Si d’entrée de jeu la maitrise et l’occupation du terrain étaient favorables aux Espagnols, aucune occasion ne venait concrétiser cette légère domination, notamment grâce à la solidité de la charnière centrale Cris-Boumsong, impeccable au sol comme dans les airs. Au fil des minutes, Lyon prenait confiance à l’image de Govou, qui faisait quelques misères à Marcelo sur son côté droit. La seule occasion de ces 45 premières minutes était donc lyonnaise, avec une reprise de volée impeccable de Delgado sur un renvoi aérien, mais la tentative de l’Argentin frappait plein poteau (43e).

 

Après la pause, malgré la sortie de Marcelo remplacé par Garay pour essayer d’équilibrer la défense madrilène, la donne était la même. Plus agressifs, les Lyonnais gênaient considérablement le jeu « merengue », à l’image de cette interception presque anodine de Makoun. Mais le Camerounais, parti du rond central, n’était pas attaqué et effectuait une frappe légèrement dévissée qui finissait sa course dans la lucarne de Casillas, presque à la surprise générale (1-0, 47e). Les Lyonnais étaient euphoriques, et tentaient d’enfoncer le clou en se jetant sur tous les ballons, notamment par contre. Mais le Real finissait quand même par réagir, avec une frappe déviée de Ronaldo puis un tir sans angle d’Higuain, tous deux repoussés par Lloris (61e et 63e). L’entrée en jeu de Benzema à la place de l’Argentin ne changeait rien, le Real Madrid ne parvenait pas à prendre à défaut la défense lyonnaise au terme d’une dernière demi-heure où l’OL s’accrochait comme rarement à cette précieuse victoire.

 

Même si tout pourra être rapidement remise en cause lors du match retour dans un peu moins d’un mois à Bernabeu, Lyon a eu le mérite de répondre présent au moment où il était le plus attendu, et forcément de semer le doute dans les esprits madrilènes. Et ce n’est pas rien.