24.500 supporters massés et debout dans une seule tribune de 40 mètres de haut et 100m de large, le célèbre Mur Jaune de Dortmund sera bouillant ce mardi soir pour le quart de finale aller de Ligue des champions entre le Borussia et l'AS Monaco. Et si les joueurs de la Principauté sont plutôt habitués à l'ambiance feutrée de Louis II ou à celle plus chaude de quelques clubs de Ligue 1, c'est sur une autre planète qu'ils entreront ce mardi. Car le Mur Jaune est plus qu'un 12e homme pour le Borussia Dortmund.
Ceux qui s'y sont frottés en parlent encore avec quelques trémolos dans la voix. « La légende n’est pas abusive, car n’importe quel joueur au pied d’un mur de 25.000 personnes est impressionné (…) J’étais parti m’échauffer du côté de leur Mur jaune C’était l’enfer. Ils nous jetaient de la bière, ils se foutaient de notre gueule. On espérait juste rentrer en jeu pour ne plus être là, ou alors qu’arrive la fin des trois changements pour pouvoir reprendre notre place sur le banc », avoue, dans L’Equipe, Ibrahima Traoré, milieu de terrain de M’Gladbach.
Et Sondre Rossbach, gardien de but du club norvégien de Odds, qui avait joué contre Dortmund la saison passée avoue lui aussi avoir été secoué par sa rencontre avec cette tribune mythique. « Le bruit, ça non plus, ce n’est pas un mythe, on ne s’entend pas à deux mètres. Vous imaginez la différence : en Norvège, j’entends facilement mes milieux de terrain… C’est très perturbant de ne pas pouvoir communiquer comme on le voudrait. Avec nous, il y a eu un seul instant de silence, quand on a ouvert le score. Enfin, ça a duré dix secondes et le bruit infernal a repris », explique le portier. A Falcao et ses coéquipiers de faire durer ce plaisir plus longtemps.