Pour la première fois depuis longtemps et les évènements en ex-Yougoslavie au début des années 1990, l’Europe n’est plus en paix.
La Russie a décidé d’envahir l’Ukraine et des forces armées russes sont entrées cette nuit dans le pays voisin dans une attaque d’envergure qui touche les principales villes du pays, les moyens de communication et de déplacement, et les réserves militaires. Ce jeudi matin, Vladimir Poutine a demandé à l’Ukraine de rendre les armes sans combattre, sous peine d’une escalade du conflit. Le Président russe a même prévenu les occidentaux en cas d’intervention, à savoir qu’ils pouvaient s’attendre à « des conséquences que vous n'avez encore jamais connues ». Le football parait dans cette situation bien secondaire, mais le pouvoir médiatique de ce sport si populaire n’est pas anodin. Buteur mercredi soir lors du match de Ligue des Champions entre le Benfica et l’Ajax, Roman Iaremtchouk, international ukrainien, a affiché son soutien à son pays dans cette guerre.
Benfica’s Roman Yaremchuk on his celebration:
— Football Tweet ⚽ (@Football__Tweet) February 24, 2022
“I'm Ukrainian and I'm proud of it. Being thousands of miles from my home country, I want to support everyone who is currently struggling in my home country. It's time to unite.” 🇺🇦 pic.twitter.com/xf17v9FxTv
Même si l’UEFA s’oppose à tous les symboles politiques ou religieux dans ses compétitions, l’attaquant du Benfica a retiré son maillot après son but pour dévoiler un tee-shirt avec le symbole pro-ukrainien, visant à garantir l’indépendance et les territoires entiers de l’Ukraine actuelle, dont au moins une partie est visée par la Russie pour une annexion. « Je suis Ukrainien et fier de l'être. Je suis à des milliers de kilomètres de mon pays. Je voulais soutenir mon pays. J’ai beaucoup réfléchi à tout cela et j'ai peur de ce qui se passe. Le club me soutient, m'a parlé et a voulu tout faire pour m’aider. L'heure est à l'unité », a expliqué Roman Iaremtchouk, qui assure avoir fait ce geste en concertation avec le club portugais. Une prise de position qui symbolise aussi celle de l’Europe, qui envisage des sanctions contre la Russie, même si le football sera aussi forcément concerné, avec notamment l’équipe nationale ou des clubs comme le Zénith Saint-Pétersbourg qui sont toujours en course en Coupe d’Europe.