Changement tactique
Il ne s’en était pas caché, Eric Gerets n’était pas totalement satisfait de la performance des siens à Rennes. Le technicien belge avait donc partiellement relooké son équipe pour ce nouveau déplacement. Exit les quatre attaquants et place à un milieu à trois composé de Mbami, Cana et Cheyrou. Une initiative rapidement récompensée puisque les Olympiens prenaient rapidement le contrôle du ballon mais peinaient à s’approcher des cages norvégiennes, défendues par deux rideaux de cinq joueurs. Cheyrou à deux reprises, puis Cana et enfin Koné tentaient leur chance de loin, sans réussite. Il fallait un exploit individuel de Ben Arfa pour décanter la situation. Déjà intenable à Rennes, l’ex-Lyonnais éliminait trois joueurs – le premier d’une accélération, les deux autres d’un crochet court – pour se retrouver sur la ligne de but, à six mètres des cages. Son centre en retrait trouvait Cheyrou, qui marquait comme à la parade d’une talonnade (0-1, 41e).
Ben Arfa sur une autre planète
Ce but ne changeait pourtant pas grand-chose à la donne. L’OM continuait de monopoliser le ballon, et Brann tentait de surprendre un Mandanda vigilant par sa vitesse d’exécution ou par son puissant attaquant Demba-Nyren. Très critiquée en Bretagne, la défense renforcée par Zubar tenait relativement facilement les attaquants norvégiens en respect. Si bien que Marseille allait avoir de nombreuses occasions de doubler la marque, avant de se contenter de garder le score dans les 10 dernières minutes. Entre le coup-franc dévié de Cissé, entrée en jeu à la place de Niang, et la tête croisée de Zubar, les Phocéens auraient pu mettre un orteil de plus en Ligue des Champions. Mais le coup-franc sur la barre transversale de Vaagan à la dernière seconde aidait à mettre tout le monde d’accord : ce succès en Norvège est une bonne opération.