Comme à l’aller, Lyon n’a jamais réussi à emballer le match face au Bayern Munich. Un triplé d’Olic, avec une expulsion de Cris entre temps, a rapidement fait plier la partie en faveur des Bavarois, logiquement qualifiés pour la finale de la Ligue des Champions (0-3).
Pour tenter de remonter le but de retard concédé au match aller, Claude Puel avait décidé d’ajouter un atout offensif de plus à sa composition de départ, en alignant Bastos, Delgado, Govou et Lisandro. Mais le sacrifice d’un créateur allait finalement beaucoup peser dans la première période lyonnaise, tant l’OL, malgré une bonne volonté évidente, semblait incapable de parvenir jusqu’à ses attaquants.
Il n’en fallait pas plus pour un Bayern Munich en situation idéale pour asséner quelques contres assassins. Müller manquait le cadre de manière incroyable sur un centre en retrait d’Olic, après une bévue de Cris (3e). Un avertissement qui ne servait à rien, puisque l’OL continuait de se faire des frayeurs derrière, sans pour autant se montrer dangereux de l’autre coté. Et ce qui devait arriver arriva. Sur un une-deux joué à la perfection, Müller s’arrachait pour centrer en retrait vers Olic. Le Croate contrôlait et frappait en se retournant pour tromper Lloris de près (0-1, 26e). La réaction lyonnaise était immédiate et cinglante, puisque Bastos se retrouvait seul aux six mètres sur un centre de Govou, mais le Brésilien manquait le cadre en croisant trop son tir (31e). Cette occasion aurait pu provoquer une dernière heure de folie, mais au lieu de cela, l’OL avait trois buts à remonter à la pause.
Le Bayern se retrouvait ainsi avec 45 minutes à gérer, ce qu’il faisait parfaitement, avec en plus un sérieux coup de main de la part de l’arbitre. Sur une intervention rugueuse mais correcte, Cris écopait d’un très sévère avertissement. L’arbitre en rajoutait une couche en expulsant le Brésilien, coupable d’avoir applaudi ironiquement cette décision (60e). Le suspense n’était plus et les Bavarois, qui commençaient déjà à se régaler en contre, s’en donnaient à cœur joie. Sur l’un d’eux, Olic enfonçait le clou d’un tir croisé impeccable face à Lloris (0-2, 65e). Le Croate était sur un nuage dans un match dès lors à sens unique, à l’image de cette tête croisée qui trompait encore une fois Lloris (0-3, 80e). Dès lors, la fin du match n’était qu’un long calvaire pour les Lyonnais et leurs supporters.
Mais il n’y a pourtant au final pas grand-chose à redire à cette élimination. Pour se qualifier en finale d’une Ligue des Champions, il faut être au plus haut niveau sur deux rencontres, et l’OL n’a pas été au rendez-vous à un seul instant, au contraire d’une formation allemande loin d’être géniale, mais terriblement solide.