Douce revanche pour José Mourinho, dont l’équipe a parfaitement maîtrisé son match pour battre et éliminer Chelsea (0-1) à Londres. Moscou est l’invité surprise des quarts.
Pour une fois, ce ne sera pas une razzia anglaise en quart de finale de la Ligue des Champions. Après Liverpool, c’est Chelsea qui a quitté la grande Europe avant l’heure, complètement incapable de trouver la faille face à une équipe de l’Inter Milan en pleine confiance et, il faut le reconnaitre, dirigée de main de maître par José Mourinho sur cette affaire. Car si à l’aller, la victoire interiste avait mal récompensé le match plein de Chelsea, ce match retour a presque été à sens unique.
José Mourinho et son Inter Milan étaient attendus de pied ferme à Chelsea après le succès 2-1 des Italiens à l’aller. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entraineur portugais a une nouvelle fois pris tout le monde à contre-pied en titularisant ses trois attaquants (Pandev, Eto’o, Milito) afin d’éviter de subir. Une tactique payante puisque l’Inter monopolisait le ballon en première période, sans toutefois parvenir à se montrer dangereux. Mais comme Chelsea peinait à s’approcher des buts de Julio Cesar malgré un Malouda très en jambes, le 0-0 à la pause convenait parfaitement aux Lombards.
Les Italiens prenaient confiance devant des Londoniens particulièrement apathiques, et les occasions commençaient à se succéder. Si Milito puis Motta manquaient le cadre, ce n’était pas le cas d’Eto’o, parfaitement lancé par un Sneijder très précieux, et qui ajustait la mire d’une frappe en force face à Turnbull (0-1, 78e). Le cœur n’y était déjà plus chez les Blues, et comme face à Barcelone la saison dernière, Drogba perdait son sang-froid, pour se faire cette fois-ci expulsé en raison d’une mauvaise réaction sur Motta (86e). Devant un Stamford Bridge résigné, José Mourinho avait confirmé qu’il était bien dans ses petits souliers à Londres. Pour le bonheur de l’Inter Milan.
A Séville, un CSKA Moscou bien plus en jambes qu’à l’aller, moment où le championnat russe n’avait pas encore repris, a aussi parfaitement maîtrisé son sujet devant des Andalous en panne d’imagination (1-2, aller 1-1). A la 39e minute, la petite merveille tchèque Necid ajustait Palop (0-1, 38e) tandis qu’un oubli défensif côté russe permettait à Perotti d’égaliser dans la foulée (1-1, 41e). Tout se jouait 10 minutes après la pause, sur un coup-franc flottant du Japonais Honda, Palop trouvait le moyen de boxer le ballon dans son propre but (1-2, 55e). Les Espagnols, obligés de marquer deux buts pour se qualifier, n’allaient jamais s’en remettre, laissant le FC Barcelone comme seul possible qualifié ibère en quart de finale. Après l’Angleterre, l’Espagne est la deuxième victime de ces huitièmes de finale.