Le bruit fait par la gestion de la finale de la Ligue des Champions au Stade de France continue de résonner très fort en Angleterre. Les réponses françaises sont sidérantes.
Liverpool, ses gloires, ses journalistes et ses politiciens, ont mis la pression sur la France pour faire la lumière sur la façon dont ont été traités les supporters des Reds pendant ce samedi soir très difficile. Les supporters de Liverpool ont été accusés de tous les noms par les autorités françaises, mêlant faux billets, absence de billets, incidents et hooliganisme. Les nombreux témoignages, oraux ou vidéos, ne vont pas vraiment dans ce sens, pas plus que les flux des dizaines de milliers de supporters sans billet selon Gérald Darmanin, que personne n’a vu passer. Le Ministre de l’Intérieur, associé au Préfet de Paris Didier Lallemant et à la Ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, ont tenu des premiers discours toujours aussi accusateurs contre les Anglais. Le coup de pression d'Emmanuel Macron a visiblement été le feu vert pour faire marche arrière et de reconnaitre que des spectateurs munis de vrais billets n’avaient pas pu entrer, que la polie avait parfois fait un exercice abusif de la force, et que plusieurs supporters se sont faits agresser aux abords du Stade de France par des jeunes qui n’avaient rien à faire à cet endroit. De nombreux interpellations ont d’ailleurs eu lieu, et elles ne concerne quasiment pas de supporters de Liverpool.
La France a été prise de court...
Il est vrai que les saisons précédentes, les finalistes sont connus en janvier... pic.twitter.com/w5s11GqWhZ
— David Arrieta (@arrietadavid1) June 1, 2022
Vivement critiqué, le gouvernement a donc répondu en admettant quelques fautes, et en promettant une enquête transparente. Mais l’intervention de la Ministre des Sports sur le banc de l’Assemblée Nationale a tout de même démontré le niveau d’amateurisme assez inquiétant d’Amélie Oudéa-Castéra, qui s’est plaint non seulement de la désignation tardive du Stade de France pour la finale, mais aussi de n’avoir connu le nom des finalistes que quelques semaines avant. « On a du l’organiser en trois mois mais il y a aussi le fait de ne connaitre que le 4 mai l’identité des finalistes. Dont le club de Liverpool avec la spécificité très forte de leurs supporters. Donc le temps d’adaptation à leur technique et leur façon de faire aux risques spécifiques, ce temps a été malheureusement très court », a livré la membre du gouvernement, qui aurait probablement préféré connaitre les finalistes de la Ligue des Champions au mois de janvier. En attendant, plus d’une dizaine de réunions a eu lieu depuis la désignation du Stade de France, et plusieurs également avec les responsables de la sécurité de Liverpool et du Real Madrid.