Le Paris Saint-Germain croisera mercredi la route du FC Barcelone, et même si les deux clubs sont qualifiés le choc est très attendu entre un club qui souhaite devenir un monstre européen, et une équipe qui l’est déjà et depuis pas mal de temps. Dans le Parisien, Javier Faus, vice-président du FC Barcelone, est revenu sur les soucis du PSG par rapport aux règles du fair-play financier. Et il a notamment évoqué la position de José Mourinho qui estime que le Barça fait partie des clubs qui ralentissent la progression de Paris ou de Manchester, juste pour préserver leur business. Une affirmation que réfute le dirigeant du Barça, lequel donne une petite leçon au Paris Saint-Germain.
« Le PSG doit se montrer patient. Il n’est pas possible de réussir en trois ans ce que d’autres ont fait en quarante. Le Barça a mis plus de dix ans à se restructurer. Aujourd’hui, il est le deuxième club le plus riche du monde, tout sport confondu. Il a aussi le plus grand nombre de fans avec plus de 340 millions de sympathisants. Ceci ne s’est pas fait en une journée. Sans mécène, on a augmenté chaque année le budget de 10, 15,20% en cherchant de nouvelles ressources (…) Pendant ce temps-là, on a gagné trois Ligues des champions et plus de la moitié des championnats d’Espagne. En regardant les modèles vertueux existants, le PSG pourra devenir extrêmement compétitif dans les cinq ans. Le temps de se structurer. Ce qu’il fait déjà : investir dans la formation comme on l’a fait avec Messi, agrandir le stade, générer plus de recettes aux guichets, améliorer l’accueil ou construite plus de loges VIP. Mais cela prend du temps. Si j’étais milliardaire, je ne pourrais pas aller en France et concurrencer tout de suite Bouygues Télécom ou Total », fait remarquer Javier Faus, qui demande donc de la patience aux dirigeants du Paris Saint-Germain. Il n’est toutefois pas certain que ces derniers l’entendent de cette oreille et acceptent d’être bridés longtemps. D'autant plus que le Barça a prouvé dans le dossier Neymar qu'il n'était pas toujours aussi exemplaire que cela.