Membre du board de l’European Club Association, qui réunit 214 équipes européennes, dont notamment huit françaises (PSG, Marseille, Monaco, Lille, Bordeaux, Montpellier, Rennes et l’OL), Jean-Michel Aulas fait entendre sa voix concernant le fair-play financier. Et le patron de l’Olympique Lyonnais ne manque jamais une occasion de rappeler que s’il est favorable à la mise en place d’une régulation, il souhaite que l’UEFA n’oublie pas que chaque pays n’a pas les mêmes règles fiscales et financières. C’est pour cela que dans un entretien au site Canal-Supporters, Jean-Michel Aulas a répété qu’il soutenait le Paris Saint-Germain, estimant que le club de la capitale devait être en mesure d’investir un peu plus que ce que lui impose l’UEFA.
« Le Fair-Play Financier a eu le mérite de se mettre en route. C’est une organisation extrêmement complexe. Il est normal qu’après la première mise en route il y ait un certain nombre d’interprétations, un certain nombre d’ajustements (…) Il ne s’agit pas de modifier la philosophie du règlement, mais de lui donner des interprétations. Il s’agit de passer de la théorie à la pratique. Dans ce cadre-là, il y a des suggestions que nous avons proposées avec le PSG, en accord avec la DNCG. Cela a attiré l’attention de l’UEFA sur l’existence de règles plus contraignantes pour la France que d’autres pays européens (…) Il faut permettre à des clubs qui investissent pour eux-mêmes et l’ensemble du football de continuer à le faire. L’équité n’est pas d’empêcher la prise d’initiative. L’équité est d’analyser les choses avec du recul. Il faut que chacun ait sa chance d’être un compétiteur. C’est comme si on interdisait à une startup ou à un investisseur, dans un secteur donné, de pouvoir se donner les moyens de concurrencer les meilleurs (…) Si on veut attirer des ressources dans le football français pour tout le monde, il faut permettre à une élite d’être concurrentielle en Europe. Une fois que l’on a dit ça, il faut tenir compte de l’équité à l’intérieur du championnat. Mais ça, ce n’est pas forcément le FPF. Cela peut être par la DNCG ou des règles propres qui font que dans la compétition européenne le PSG peut être aussi performant que le Bayern ou que le Real Madrid, et puis que dans le championnat la concurrence ne soit pas complètement effacée », a expliqué Jean-Michel Aulas, qui était présent en octobre au siège de l’UEFA en compagnie d’autres présidents, dont Nasser Al-Khelaifi, afin de faire entendre la voix du football français.