En attendant l’agrandissement des buts ou le passage à 9 contre 9, l’UEFA tente l’arbitrage à cinq lors des phases de poule de l’Europa League.
Une nouveauté censée régler les problèmes de pénalty/simulation/bousculade sur corners/franchissement de ligne de but ou pas/corner ou six mètres dans la surface de vérité, ça existe vraiment ? Avec un arbitre de plus derrière chaque but, l’instance européenne espère régler bien des problèmes et des polémiques, et surtout tempérer les ardents défenseurs de l’utilisation de la vidéo. « Cela faisait cent ans que rien n'avait évolué dans l'arbitrage. Je suis contre la vidéo parce qu'elle enlèverait au jeu son côté humain. Et ce système va permettre à l'arbitre de champ de prendre la bonne décision », a assuré Michel Platini, grand défenseur de ce projet.
Dans les faits, l’arbitre sera positionné près du but, derrière la ligne, et du côté opposé à celui où se trouve le juge de ligne. Ainsi, il pourra également vérifier qu’un corner est bien botté ou que le ballon est bien placé dans un angle jusqu’ici mort pour les arbitres. Il ne dispose pas d’un drapeau, mais est autorisé en revanche à entrer sur le terrain pour se rapprocher de l’action et aider l’arbitre central à prendre la meilleure décision, avec un rôle de consultant privilégié.
Ce système sera donc testé sur plusieurs matchs d’Europa League dès cette semaine, et son efficacité sera rapidement mise à l’épreuve. Reste à connaitre sa véracité et si cela ne va pas ajouter plus de confusion que de clarté par rapport au système classique sur certains cas. En effet, les différents arbitres français interrogés par exemple sur le pénalty concédé par Hugo Lloris avec l’équipe de France contre la Serbie mercredi dernier avouent ne pas tous avoir la même vision des choses, même avec le ralenti vidéo. Un arbitre statique derrière les buts aurait-il pu y changer quelque chose ? Sifflera-t-on plus de pénaltys pour les prises de catch réalisés les corners et coup-francs ? Difficile à croire !