Le LOSC a presque logiquement battu Liverpool (1-0) en 1/8e de finale aller de l’Europa League, et poursuit la bonne semaine des clubs français.
Décidément, Liverpool va commencer à ne plus trop aimer les clubs français. Bourreau d’Auxerre ou de Marseille enre autres par le passé, les Reds se sont inclinés à Lille ce jeudi soir, après avoir été en partie sortis de la Ligue des Champions par Lyon. Et pour l’occasion, Lille a sorti le grand jeu dans des conditions peu évidentes.
Vivement que l’hiver se termine et en particulier dans le Nord, tant la pelouse du Stadium Nord, qui avait presque tenu tout l’hiver, se trouvait dans un état déplorable par certains endroits. Mais cela n’empêchait pas les Lillois de marquer d’entrée de jeu leur territoire en s’installant dans le camp de Liverpool, histoire de montrer qu’ils n’étaient nullement impressionnés par le pédigrée de leur adversaire. Mais, en grand d’Europe, les Reds savaient faire le dos rond pour mieux se montrer dangereux par instants. Un face à face excentré de Babbel (26e), un coup-franc plongeant de Gerrard et une tête à bout portant de Torres sur un centre de Johnson mettaient Landreau sérieusement à contribution (42e). Le gardien lillois tenait la baraque au niveau du tableau d’affichage, car dans le jeu, les Nordistes avaient la mainmise.
Après la pause, Lille poursuivait dans sa bonne gestion du match, même si le seul Torres devant monopolisait toute l’attention de l’arrière-garde lilloise. En dehors d’un but de Hazard sévèrement refusé pour hors-jeu et d’une frappe de Frau difficilement détournée par Reina (65e), Lille peinait à se montrer dangereux jusqu’à un de ces désormais fameux coup-francs rentrant. Hazard le tirait devant le but bien appuyé, et personne ne touchait le cuir qui finissait sa course au fond des filets (1-0, 84e). Le Stadium Nord explosait après ce nouvel exploit sur coup de pied arrêté en fin de match, qui n’était pas sans rappeler le dénouement en Turquie du tour précédent.
La fin de match était folle avec un poteau d’Aubameyang (88e) et un énorme cafoullage dans la défense lilloise sorti in extremis par Béria (91e). Au final, même s’il reste bien évidemment un match retour délicat à négocier à Anfield, les Nordistes ont marqué de leur empreinte cette rencontre, et ont prouvé qu’ils avaient les moyens de faire au moins jeu égal avec des Reds très loin de leur niveau des années précédentes. Et Lille a eu le mérite d’en profiter.