Réaliste en diable, l’AS Saint-Etienne est sortie de sa torpeur jeudi soir pour enchaîner une deuxième victoire de rang en Coupe UEFA face à Rosenborg (3-0).
Rosenborg mal payé
Vainqueurs 3-1 à Copenhague pour leur entrée dans cette phase de poule, les Verts comptaient bien avoir 100% de réussite face aux clubs nordiques du groupe G. Mais Rosenborg prouvait rapidement qu’il n’était pas venu en victime expiatoire en jouant très haut. Les occasions se comptaient toutefois sur les doigts d’une main. A la frappe de Dernis (22e), Iversen, étrangement seul dans la surface, répondait par un enchaînement contrôle de la poitrine-frappe qui aurait mérité meilleur sort (36e). Les cinq dernières périodes voyaient Rosenborg faire le siège du but de Viviani, sauvé par son poteau sur une reprise de la tête d’Iversen (42e), finalement signalé hors-jeu. Le public de Geoffroy-Guichard pouvait maugréer à la pause.
Le pied d’Ilan, la main de Machado
La deuxième période empruntait le même scénario que la précédente. Iversen pointait encore le bout de son crâne sur un centre de Strand, en vain. Sur le contre, Gomis négociait mal un centre parfait de Dernis (55e). Les Verts parvenaient tout de même à ouvrir le score, contre le cours du jeu. Décalé côté gauche, Dernis remisait pour Ilan, lequel ouvrait son pied et trouvait le petit filet opposé (1-0, 59e). Ce but libérait totalement l’ASSE et notamment son milieu portugais Machado. Lancé en profondeur, le joueur prêté par Porto s’aidait de la main pour emmener le ballon et tromper Jarstein (2-0, 63e). Le score allait être encore plus sévère. A peine entré en jeu à la place d’un Gomis légèrement sifflé par le Chaudron, Mirallas bénéficiait d’un superbe service de Benalouane pour éliminer le portier adverse et glisser le ballon dans le but (3-0, 76e) pour sa première réalisation en Vert. Les dernières minutes étaient anecdotiques, malgré un tir sur le poteau de Strand (79e). Geoffroy-Guichard pouvait saluer les siens, quasiment qualifiés pour les seizièmes de finale de cette Coupe UEFA, en attendant des jours meilleurs en championnat.
Philippe Beauche