Après ses deux victoires consécutives en championnat, dont celle contre le Gazélec Ajaccio samedi (0-2), l'AS Saint-Etienne s'est totalement relancée dans la course aux places européennes.
Mais si les Verts peuvent s'offrir un sprint final passionnant, cela n'empêche pas Christophe Galtier de repenser au moment le plus douloureux de sa saison. C'était le 25 février dernier lors du seizième de finale retour de l'Europa League contre le FC Bâle. Alors que l'ASSE pensait avoir fait le plus dur avec l'égalisation de Moustapha Bayal Sall, les Stéphanois encaissaient un but synonyme d'élimination dans le temps additionnel. Un véritable crève-coeur pour un entraîneur aussi passionné que Galtier.
« C’est parce que je garde beaucoup de choses en moi. Des fois, j’essaie de ne pas laisser transparaître des moments de doute… Je suis tellement investi pour réussir… J’arrive à 8 h 30 et je pars à 20 heures, hein. A Bâle, je suis fou quand il y a cette égalisation à la fin. C’est long pour l’entraîneur, très long. Après le coup de sifflet final, il y a une heure où il doit encore être dedans. Il a les médias, le vestiaire, ce qu’il doit renvoyer aux joueurs, aux dirigeants, le bilan médical, plein de trucs . Quand j’ai fini tout ça, je vais prendre une douche, et là je suis en morceaux, mort », a raconté le technicien à So Foot.
« Déconfit, accroupi, décomposé... »
« C’est sous la douche que je me dis que l’Europe, c’est fini, a-t-il poursuivi. J’y avais mis tellement de choses… Ça s’est joué en une minute. Même après l’expulsion (de Valentin Eysseric à la 82e), je sais qu’on va revenir, qu’on a deux minutes à tenir et que ça va être difficile, et ça tombe… Une heure après, je suis dans ma douche, déconfit, accroupi, décomposé, à l’envers… Et dix minutes après, il faut que je sois dans le bus, tout droit. » Une mésaventure dont Galtier se servira à l'avenir, du moins si l'ASSE revient sur la scène européenne.