Incroyable scénario à Cabinda, où l’Algérie a remonté deux fois le score pour finalement sortir la Côte d’Ivoire (3-2) en prolongation.
L’Algérie ne fait décidément rien comme les autres. Après s’être qualifiée pour la Coupe du monde en dominant l’Egypte lors d’un improbable match de barrage sur terrain neutre, la sélection magrébine avait provoqué de vives inquiétudes en débutant la CAN par une lourde défaite face au Malawi (3-0). Mais les Fennecs ont montré qu’ils avaient su préparer sérieusement cette épreuve, montant en puissance au fur et à mesure des matchs pour livrer un véritable festival ce dimanche soir à Cabinda, face au grand favori de la compétition, la Côte d’Ivoire. Pourtant, à deux reprises, les Eléphants pensaient avoir fait le plus difficile. Dès la 4e minute, Salomon Kalou trouvait le chemin des filets à la reprise d’une frappe contrée de Yaya Touré (1-0, 4e). Mais l’Algérie égalisait avant la pause sur une belle frappe croisée poteau rentrant de Matmour (1-1, 40e).
Au cours d’une seconde période très équilibrée, Keita, entré en jeu quelques minutes plus tôt, semblait assommer les Fennecs avec une frappe violente du gauche en pleine lucarne à deux minutes de la fin du match (2-1, 88e). Mais dans les arrêts de jeu, Bougherra squattait la surface de réparation adverse et égalisait de la tête, une nouvelle fois avec l’aide du poteau (2-2, 92e) au terme d’un scénario haletant.
La prolongation tenait toutes ses promesses avec d’entrée un but algérien de la tête signé Bouazza, oublié par la défense ivoirienne (2-3, 93e). Les occasions se multipliaient des deux cotés mais le score n’évoluait plus, et l’Algérie créait la première grosse sensation de la compétition, mettant au tapis le plus sérieux prétendant au titre. Si la Côte d’Ivoire tombe de haut avec ce revers, les Fennecs peuvent désormais attendre sereinement de connaitre leur adversaire en demi-finale, qui sera soit le Cameroun, soit l’Egypte. Mais une chose est certaine après l’incroyable déroulement du match de ce dimanche à Cabinda, plus grand-chose ne doit faire peur aux hommes de Rabah Saâdane.