Evidemment choqués par l’attentat dont ils ont été victimes la veille, et qui a fait deux nouveaux morts, les Eperviers d’Alaixys Romao, soutenus par leur gouvernement, ont décidé de ne pas prendre part à la CAN 2010 en Angola.
Tandis que la Confédération africaine de football a décidé de faire l’autruche, la délégation du Togo a pris ses responsabilités et a décidé de ne pas participer à la Coupe d’Afrique des Nations, au lendemain de l’attaque dont elle a été victime à la frontière angolaise, dans la région enclavée de Cabinda. Après le chauffeur du bus, la fusillade revendiquée par des séparatistes a fait samedi deux nouveaux morts : Abalo Amétélé, le sélectionneur adjoint d’Hubert Vélud et l’attaché de presse Stanislas Ocloo. « Nous attendons l'avion pour rentrer à Lomé. Nous discutons actuellement avec les autres sélections de notre groupe (ndlr : Ghana, Côte-d'Ivoire et Burkina-Faso) pour tenter de les convaincre de boycotter elles aussi la compétition », a déclaré le milieu de Grenoble, Alaixys Romao au site du quotidien L’Equipe.
Le gouvernement togolais a apporté son soutien à son équipe en la rappelant à Lomé. « Nous ne pouvons pas continuer dans cette circonstance de drame la compétition de la CAN, Cela a été nécessaire parce que les joueurs sont sous le choc », a justifié Pascal Bodjona, porte-parole du gouvernement.