L’Egypte a largement battu l’Algérie 4-0 ce jeudi en demi-finale de la CAN, même si tout s’est joué sur une décision arbitrale en fin de première période. Les Fennecs ont terminé à 8.
La tension était palpable entre les deux équipes au moment du coup d’envoi de cette deuxième demi-finale de la CAN entre l’Egypte et l’Algérie. Battus en novembre dernier dans un barrage qualification au Mondial, les Egyptiens semblaient avides de revanche, et monopolisaient très rapidement le ballon. Une domination qui ne se concluait que par une seule occasion, un tir rapidement déclenché par Meteab sur une belle remise de Zidan, mais sur lequel Chaouchi se détendait magnifiquement pour boxer le ballon hors de son cadre (23e). Même si l’Algérie ne se montrait guère dangereuse, les alertes étaient bien rares des deux côtés, et il fallait une bévue défensive pour que le match bascule. Halliche se trouait complètement sur un ballon anodin, et laissait filer Meteab dans son dos. Le défenseur des Fennecs parvenait à revenir mais faisait faute au moment de contrer son adversaire. Si le pénalty était justifié, le deuxième carton jaune attribué par l’arbitre à Halliche était extrêmement sévère, surtout que le premier avertissement récolté juste avant par le joueur était inexistant. Les Algériens, qui parvenaient à se contenir jusque-là, ne digéraient en revanche pas le pénalty transformé par Hosny, qui s’arrêtait juste avant de tirer afin de battre Chaouchi. En dépit du règlement, l’arbitre validait le but à la grande colère du portier algérien, qui aurait pu se faire expulser après avoir molesté l’homme en noir (1-0, 39e). La mi-temps sifflée peu après permettait de calmer un peu les esprits, même si les chances algériennes d’inverser la tendance étaient bien maigres.
Dès lors, la situation devenait bien plus facile pour l’Egypte, qui faisait déjà tourner le ballon à 11 contre 11. Hormis un coup-franc de Yebda détourné par El Hadary (60e), les occasions se multipliaient pour les Pharaons qui finissaient par trouver l’ouverture sur un but cette fois-ci impeccable de Zidan. D’un crochet du droit et frappe du gauche enchainée, l’attaquant de Dortmund transperçait Chaouchi pour mettre un terme au suspense (2-0, 65e). Un deuxième but qui avait le don de faire « péter les plombs » à Belhadj, auteur d’un coup de sang sur Al-Muhammadi et renvoyé illico aux vestiaires par l’arbitre (70e). L’Egypte ajoutait alors un troisième but grâce à un tir sans angle d’Abdul-Shafi (3-0, 81e) et l’Algérie récoltait un troisième carton rouge pour un geste violent et à retardement du gardien Chaouchi sur Gedo (84e). Ce dernier finissait par se venger en inscrivant l’ultime but de son équipe sur un dernier contre (4-0, 93e), même si pour l’Algérie, la coupe était pleine depuis longtemps.
L’Egypte, victorieuse des deux dernières éditions, aura donc l’occasion de tenter l’incroyable triplé en finale. Et même si les Egyptiens ont parfaitement joué le jeu, il sera difficile de ne pas avoir des regrets pour les Algériens, tant le match a surtout tourné autour des décisions d’un arbitrage qui est loin de faire l’unanimité pendant cette Coupe d’Afrique.