Les indépendantistes de la région angolaise de Cabinda ont revendiqué l’attentat sur le bus du Togo qui aurait fait au moins un mort, et promis de frapper à nouveau.
Le terrible attentat qui a frappé le bus de la délégation togolaise et qui aurait fait au moins un mort ce vendredi à la frontière entre le Congo et l’Angola pourrait ne pas être le dernier. Le FLEC/PM, qui a revendiqué cet attentat, a signalé que la Confédération Africaine de Football (CAF), organisatrice de l’évènement, avait été prévenu, et que la médiatisation de la CAN pourrait leur permettre d’agir à nouveau pour se faire entendre. Le FLEC/PM réclame l’indépendance de la région rattachée à l’Angola de l’Etat de Cabinda, très riche en pétrole. L’organisme militaire s’est expliqué sur cette action, terminant son communiqué de manière très inquiétant pour la suite.
« La CAF a été avertie à plusieurs reprises que le territoire était en guerre. Elle avait tous les documents expliquant cela et n’a pas voulu tenir compte des avertissements. Elle doit en assumer la responsabilité. Nous ne sommes pas des rebelles mais un mouvement politique et militaire originaire de Cabinda. Ce ne sont pas de rebelles mais des résistants. Le Cabinda est un territoire occupé illégalement pas l’Angola et nous nous battons pour la libération de ce territoire. On n'a pas fait exprès de tirer sur un bus de joueurs. C'aurait tout aussi bien pu être le bus des Ivoiriens, le bus de n'importe qui... On est en guerre, tous les coups sont permis. L'Angola veut faire croire à une paix effective au Cabinda, mais la paix n'existe pas. Cette opération commando n’est que le début d’une série d’actions ciblées qui va se poursuivre sans arrêt sur l’ensemble du territoire du Cabinda », a menacé le FLEC/PM, qui n’a pour l’instant reçu qu’une seule réponse officielle, celle de la CAF confirmant la tenue de la CAN en Angola à partir de ce week-end. Avec ou sans le Togo, même si les menaces qui planent sur l'évènement phare du continent africain n'ont plus grand-chose à avoir avec du sport.
Reste que la CAF devrait se réunir de manière exceptionnelle dans la fin de soirée de vendredi à samedi afin de décider de la suite à donner à cette affaire, notamment en raison de la tenue de l'ensemble des matchs du Groupe B de la CAN à Cabinda, ville où devaient évoluer la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo et le Burkina Faso dans les prochains jours. Pas sûr que les joueurs et délégations de ces quatre équipes aient envie de s'y rendre.