Depuis quelques mois maintenant, l'Arabie saoudite veut être un acteur majeur du football mondial. Le pays organisera d'ailleurs le Mondial 2034 et ne compte pas baisser son train de vie.
L'Arabie saoudite ne regarde pas les dépenses depuis quelque temps afin de s'offrir quelques stars du foot mondial. L'objectif est de développer la Saudi Pro League et d'en faire l'une des bases fortes du ballon rond. En plus de sa politique d'achats de stars, le pays du Moyen-Orient veut aussi changer son image. Pour cela, il accueillera, comme l'a fait le Qatar en 2022, la Coupe du monde en 2034. L'occasion de rentrer dans le rang et de montrer au monde les nouvelles ambitions du pays. Cependant, l'Arabie saoudite n'est toujours pas prête à l'idée de se restreindre au niveau des combustibles fossiles, alors que le pays est le premier exportateur mondial de pétrole. Et le ministre saoudien de l'Energie l'a bien rappelé ces dernières heures lors des négociations sur le climat de la COP28 de l'ONU.
L'Arabie saoudite hausse le ton
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Alors que des négociations ont actuellement lieu, avec pour but de convaincre l'Arabie saoudite de réduire voire d'éliminer progressivement ses combustibles fossiles, le prince Abdulaziz bin Salman, demi-frère du prince héritier Mohammed bin Salman, a indiqué sans sourciller à Bloomberg : « Je voudrais lancer ce défi à tous ceux qui déclarent publiquement que nous devons réduire progressivement. Je vais vous donner leur nom et leur numéro, les appeler et leur demander comment ils vont faire ça. S'ils croient qu'il s'agit-là d'une question morale primordiale, c'est fantastique. Qu'ils le fassent eux-mêmes. Et nous verrons tout ce qu'ils peuvent faire. (...) Pour avoir de la croissance, nous devons d'abord carboniser, puis décarboner ». Abdulaziz bin Salman a ensuite pris à la rigolade les dons occidentaux à un nouveau fonds pour les pertes et dommages climatiques, les qualifiant de « petite monnaie ». Selon lui, l'Arabie saoudite a déjà fait des efforts en réorganisant ses sources d'énergie, investissant dans les énergies renouvelables avec le but d'améliorer son efficacité énergétique pour décarboner son économie en 2030. A noter que cette ambition ne prend pas en compte les émissions issues des 8,9 millions de barils de pétrole exportés par jour par l’Arabie saoudite. Une preuve que le Royaume, et ses moyens financiers colossaux, compte bien continuer à investir dans tous les domaines, y compris le sport et le football, pour se faire aussi une image positive auprès de l'Europe en investissant en masse pour se rendre indispensable dans d'autres domaines que l'énergie.