Karim Benzema a menacé Gérald Darmanin d'un procès pour les propos du ministre liant le joueur au mouvement islamiste. Les justifications de son cabinet pour cette accusation sont tombées...
Dans une prise de parole sur CNews, Gérald Darmanin, qui est tout de même ministre de l’Intérieur, a accusé tout simplement Karim Benzema d’être en cheville avec les Frères Musulmans, un groupe d’extrémistes musulmans connu pour être spécialisé dans la radicalisation islamiste, notamment pour sa grande influence sur les jeunes. Une attaque grave, qui a permis à de nombreux politiques de s’engouffrer dans la brèche pour réclamer tour à tour le retrait de la nationalité française ou carrément le retrait du Ballon d’Or à l’international français, preuve de leur ignorance sur certains sujets.
L’ancien goleador du Real Madrid a très rapidement réagi en dénonçant les propos tenus par Gérald Darmanin, et en niant tout lien avec cette organisation, soulignant même son intention de porter plainte pour cette « fake news » dont le gouvernement en avait fait l’un de ses comabts ces dernières années. « Nous réfléchissons à des poursuites à l’encontre de ce ministre en application, par exemple, de la loi sur la manipulation de l’information chère à notre gouvernement… et de la diffamation voire de l’injure publique, parce que ce lien inexistant avec les Frères musulmans qu’il dit pourtant notoire est évidemment présenté comme dépréciatif. Il n’est pas acceptable que ceux qui gouvernent se croient autorisés à tout par pur opportunisme », a fait savoir le conseil de Karim Benzema, Hugues Vivier.
Le cabinet de Darmanin tente de s'expliquer
Toutes nos prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants.
— Karim Benzema (@Benzema) October 15, 2023
En réponse, le cabinet du Ministre de l’Intérieur a été interrogé par Le Parisien sur ce qui permettrait de dire que Karim Benzema était un proche des Frères Musulmans. Et visiblement, le membre du gouvernement s’appuie sur une série d’indices plus ou moins connus de longue date. « Depuis plusieurs années, nous constatons une lente dérive des prises de position de Karim Benzema vers un islam dur, rigoriste, caractéristique de l’idéologie frériste consistant à diffuser les normes islamiques dans différents espaces de la société, notamment dans le sport », a fait savoir le cabinet de Gérald Darmanin, qui s’appuie aussi sur le refus du joueur de changer la Marseillaise quand il était en équipe de France, même s’il est loin d’être le seul, ou le fait d’être suivi et d’avoir partagé sur les réseaux sociaux des publications de Khabib Nurmagedov, la star du MMA qui avait appelé à la haine envers ceux qui avaient caricaturer le prophète Mahomet à l’époque. Pour le cabinet de Gérald Darmanin, le verdict est tombé même si ces agissements ne tombent pas sous le coup de la loi. « Ils ne relèvent pas de poursuites judiciaires, mais constitue un signal particulièrement flou de la part d’un sportif bénéficiant d’une telle audience », assure le cabinet de l’homme politique, qui a peut-être d’autres information sur le sujet, mais semble alors les garder secrètes. De quoi l’éloigner d’un lien entre Karim Benzema et les Frères Musulmans décrit avec certitude et un fameux « on le sait tous », selon les propres mots du Ministre de l'Intérieur.