Comme Leonardo Jardim à Monaco et beaucoup d’autres acteurs du championnat de France, Jean-Michel Aulas estime qu’avant le début du championnat, la première place est déjà jouée.
Le PSG va gagner son quatrième titre consécutif de champion de France selon le président lyonnais, qui voit une telle différence de budget et de moyens financiers qu’il est impossible de lutter. « Pour l'année qui vient, je pense que le PSG est parti pour dominer. Pas uniquement parce qu'il a les meilleurs joueurs, mais aussi parce que sa puissance économique est le triple de celle du deuxième... Nous disposons de 180 ME de budget et Paris est proche des 600 ME. Il y a un tel écart que les choses ne peuvent qu'aller dans le sens du PSG. Pour la première place, c'est déjà joué. Il y a un championnat pour la deuxième place avec Bordeaux, Lille, Marseille, Monaco et Saint-Etienne. Cette place de dauphin devient comme un titre de champion de France », a ainsi expliqué le président lyonnais, qui pensait pourtant pouvoir conquérir le titre national au printemps dernier, lorsque son équipe était encore en tête devant Paris.
Mais cette manne financière hors norme pour le championnat de France est-elle éternelle ? C’est la question que beaucoup de gens se posent. Et si l’investissement du Qatar sur le PSG semble se faire sur le très long terme, Aulas estime que des évènements extra-sportifs peuvent changer la donne. « Cela peut venir d'un changement de cycle économique. Les Qatariens peuvent arrêter d'investir de manière démesurée, ou un événement politique peut changer la donne. La Coupe du monde 2022 au Qatar sécurise leur investissement. Si ça devait ne pas se faire, ou que la valeur du pétrole ou du gaz évolue brutalement, cela pourrait changer des choses... L'investissement réalisé n'est pas dans un ordre concurrentiel normal. On va essayer de les concurrencer mais c'est comme faire boxer un poids lourd contre un poids coq », a comparé, dans les colonnes du Parisien, un Jean-Michel Aulas qui estime que la différence de puissance financière entre le PSG et le reste de la Ligue 1 n’a rien à voir avec celle qui était en faveur de l’OL au début des années 2000.