Roland Romeyer a mis trois jours à réagir, mais le président de l’AS Saint-Etienne a décidé de vider son sac après le derby entre l’OL et les Verts. Il ne s’agit pas pour le dirigeant de l’ASSE de revenir sur le résultat final de cette rencontre, plutôt flatteur pour Saint-Etienne, mais sur quelques événements qui l’ont mis hors de lui. Et sur RMC, Roland Romeyer a établi un catalogue de ses griefs, n’oubliant pas d’égratigner son vieil « ami » Jean-Michel Aulas dont il admet quand même avoir refusé l’invitation à déjeuner à la veille du derby.
Tout commence par le fameux message lu par un supporter de l’OL dans la sono du stade, lequel comparait les supporters des Verts à des « parasites ». « Je suis en colère à cause de ce que j’ai entendu avant le derby. Le speaker officiel de l’OL a donné le micro à un représentant de supporters à cinq minutes du coup d’envoi. Je trouve que c’est un acte prémédité et irresponsable quand on entend les propos de ce supporter. Je trouve ça regrettable. Bernard Caïazzo et moi, on a encaissé le coup. Des insultes gratuites, explique Roland Romeyer qui estime que Jean-Michel Aulas a une lourde responsabilité dans cette histoire. Quand il y a un match à Gerland, Jean-Michel Aulas est responsable de tout ce qu’il se passe à l’intérieur de son stade. Tout comme nous à Saint-Etienne. Le speaker de l’OL a fait une faute en donnant le micro à ce supporter qui a insulté Saint-Etienne. Je l’ai mal vécu. Quand on touche à l’institution et aux Stéphanois, je ne peux pas bien le vivre. Si l’OL regrettait ces paroles du supporter, ils auraient pu s’excuser. Mais je n’ai pas eu de nouvelles d’un dirigeant de l’OL depuis la fin du match (…) Moi, si un de mes supporters qui insulte l’équipe adverse, je lui arrache tout de suite le micro et je m’excuse. Ça n’a pas été le cas. »
Confirmant le fait que l’ASSE avait saisi la commission de discipline sur ce sujet et consultait un avocat pour d’éventuelles poursuites judiciaires suite à cet incident, le président des Verts aussi reproché une banderole affichée pendant cet OL-ASSE. « Si on touche aux mines, c’est comme si on touchait à la prunelle de mes yeux. J’ai un trop grand respect pour les mineurs. Ces gars qui descendaient au fond et qui étaient solidaires. Si on touche aux mineurs, moi je ne peux pas supporter. C’est comme si on agressait ou qu’on violait quelqu’un », explique Roland Romeyer. La guguerre n’est décidément pas à la veille de se terminer.